Three days in Calais

C’est un concours de circonstances qui m’a conduit à Calais et à donner un peu de mon temps à l’Auberge des migrants. Au départ, en toute honnêteté, je ne me sentais pas vraiment impliqué par le sort des réfugiés. Je restais, comme beaucoup, sur de lointains clichés, qui d’un bateau remorqué sur les côtes Italiennes, qui de pauvres hères marchant le long des routes. Mais aussi nourri d’images des médias plus inquiétantes de chauffeurs harcelés par les tentatives d’intrusions ou par les amalgames sur les événements dramatiques de Cologne.

(Post in French by François Henriques-Raba, translated by CB)

A combination of circumstances brought me to Calais in northern France, in order to volunteer a bit of my time to the charity Auberge des Migrants. To be perfectly honest, at first I didn’t feel concerned by the refugees’ plight. Like many of us I held onto remote clichés, images of a boat dragged up on the Italian coast or a group of miserable wretches walking for miles along the road. I had also been nourished by unsettling media stories of truck drivers being hassled by migrants trying to cross the border hiding in their trailers or the general tendency to lump “migrants” and “violence” together after the dramatic New Year’s eve events in Cologne.

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Une amie m’a ouvert les yeux, ayant passé une semaine dans le nord et revenue avec autant de questions que de réponses, mais une certitude: Comment rester insensible à tout cela, comment ne pas prendre en compte la misère au-delà des problèmes posés. Nous en avons beaucoup parlé et une introspection, catalysée par des événements personnels, ont fini de me décider: Il est sans doute temps de se secouer, faire quelque chose, au moins essayer.

A friend who spent a week in northern France opened my eyes. Having returned from Calais with as many questions as answers, she had one certitude: it was impossible to remain insensitive, impossible not to take all the misery into account—above and beyond the complications. We talked about it and after some introspection, I decided it was time to do something, or at least try.

Pourquoi là m’a-t-on demandé. Je n’ai pas vraiment de réponse. Il y a des combats humains à mener partout, parfois très près. Celui-là peut être pour ce qu’il reflète de notre monde, de son actualité, parce qu’il a quitté le petit écran pour s’échouer à un jet de pierre du confort de mon canapé.

Why Calais, people have asked me. I don’t really have a response. There are battles to be lead everywhere, sometimes very close to home. Maybe this one because it reflects our world, our current affairs, because it left the small screen to shake me out of the comfort of my couch.

J’ai donc passé trois jours à l’auberge des migrants après un bref passage au Havre pour récupérer un lot de vêtements, résultat des efforts d’un ami (résident à l’auberge), de dons d’inconnus, et du travail de collecte de l’Armée du Salut.

So I spent three days at the Auberge des Migrants, after a brief stop in Le Havre to pick up a big batch of clothing that had been organized by a friend at the auberge, a mix of donations from strangers as well as the efforts of The Salvation Army.

Déchargement_4x4

L’arrivée à l’auberge des migrants est un petit choc en soi, un entrepôt dans une zone industrielle, des volontaires qui s’activent dans une ambiance très woodstockienne, très bon enfant. Les gens passent, te gratifient au passage d’un hochement de tête bienveillant ou d’un sonore «Hey my friend!» , tu te sens bien, l’envie de t’y mettre. La voiture déchargée, chasuble hivis sur les épaules, et c’est parti pour le tri des chaussures, avec Jane et sa fille Leane.

Arriving at the Auberge des Migrants is a tiny shock in itself. It’s a warehouse in an industrial zone, volunteers bustling about in a friendly, Woodstock-like ambiance. People pass each other with a good-natured nod of the head or a resounding, “Hey, my friend,” in English, which makes you really want to pitch in. Car unloaded, yellow reflective vest on, it’s time to sort the shoes with Jane and her daughter Leane.

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Premier constat tu sens que l’organisation souffre du manque de transmission, la plupart des bénévoles restent comme moi peu de temps, et l’information s’en trouve diluée. Jane est au tri depuis hier seulement et est un peu perplexe quant à ce qu’il faut garder, elle m’explique ce qu’elle sait, pour le reste, c’est le sentiment que j’aurai pendant les trois jours, si tu ne sais pas te débrouiller: tu ne serviras pas à grand chose, l’autonomie est de rigueur! Donc improvisation!

The first thing you notice is that the organizational aspect has been somewhat lost in translation. Most of the volunteers, like me, don’t stay very long and as a result information feels as though it’s been filtered through a few rounds of Telephone. Jane has been in charge of sorting since only yesterday and is a bit perplexed as to what to keep. She explains what she knows; for the rest, it’s the same feeling I’ll have for the next three days: if you don’t know how to figure stuff out for yourself, you won’t be very useful. Autonomy is de rigueur, and so, too is improvisation!

En second lieu tu regardes perplexe l’inégalité des dons: des chaussures trouées, sans semelle, ou des cotonnades inutilisables, côtoient des modèles de marche en cuir, quasi neufs, et, pire mais finalement drôle, des talons aiguille imitation panthère: so chic et tellement pratique pour marcher dans la boue… Elles finiront en trophée au-dessus de l’atelier ! La plupart des chaussures ne sont pas attachées, l’appairage est chronophage, les vérifications de taille également, ce ne sont pas des choses auxquelles on pense nécessairement lorsque l’on donne des vêtements, mais quelle perte de temps. C’est ce qui manque d’ailleurs: le temps, et les bras.

The next thing you notice is the disparity of the donations: shoes with holes or without soles, or unusable cotton fabric, rubbing up against leather hiking shoes, almost new and, worse but actually funny, high heels in imitation panther: so chic and especially practical for tramping through the mud…they’ll end up as a trophy crowning the workroom. The majority of the shoes are not with their partner and pairing them up is time consuming, as is determining their size. These are not the things we necessarily think of when we donate clothing, but what a waste of time. That’s, by the way, what we’re lacking most: time, and extra hands.

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Ma soirée s’est passée sur la grève, à manger une fricadelle frite (je sais, je sais…), regardant les ferries filer vers l’Angleterre, en pensant à ceux qui, de la « jungle » assistent au même spectacle. Je n’aurai besoin que de mes papiers et quelques dizaines d’euros pour faire ce voyage à travers la Manche alors que d’autres, dans des conditions déplorables, attendent depuis des mois (quand ce n’est pas plusieurs années) d’y risquer la fortune d’une famille, leur vie si ce n’est pas déjà fait, de réaliser ce même voyage, quelle injustice.

My evening was spent on the waterfront, eating a frikandel and fries (I know, I know…), watching ferries take off for England, while thinking of those in the “Jungle” contemplating the same scenery. All I’d need is a few dozen euros and my identity papers in order to make a return trip across the Channel. But others have to wait in deplorable conditions for months or even several years, risking their family fortunes and even their lives just for the chance to undertake this same trip—how unjust.

Le lendemain c’est reparti, et ce sera mon activité pendant les 2j restant: cariste. Réorganisation du stock avec Jack, seulement 23 ans, il pourrait être mon fils, mais je reste bluffé par sa maturité, sa sagesse. Je le harcèle de questions, pourquoi il y a t-il autant de britanniques parmi les volontaires? “I guess we’re feeling responsible”. C’est la réponse que me donneront tous les bénévoles anglais à qui j’ai demandé, et ils sont nombreux, c’est même l’immense majorité. Ils viennent de tous les milieux, toutes origines politiques. Il y a des ingénieurs, comme John, qui après six mois de volontariat, s’apprête à rentrer, gagné par un sentiment de déprime. C’est pourtant un coriace John, large sourire, physique d’acteur, des traits burinés qui en disent long sur son parcours. Sa tristesse de n’avoir tenu « que» 3 semaines dans la Jungle, “Too depressing”, témoigne aussi de la dureté des conditions de vie.

The next day I get my assignment for the following two days: forklift operator, reorganizing stock with 23-year-old Jack. He’s young enough to be my son, but I’m impressed by his maturity and wisdom. I bombard him with questions: Why are there so many British people among the volunteers? “I guess we’re feeling responsible.” It’s the answer that all the English volunteers I asked gave me, and they make up the majority here. They hail from all social and political backgrounds. There are engineers, like John, who is preparing to go home after six months of volunteer work, overcome by heaviness. And he’s a tough guy, John, huge smile, actor’s physique, a craggy face that tells his story. His sadness at having held out “only” three weeks in the Jungle: “too depressing”—also speaks to the difficulty of the conditions there.

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Je ne verrai pas le camp des migrants, je n’en ai ni l’envie, ni la volonté. Beaucoup de volontaires d’ailleurs n’y sont jamais allés, tu viens pour donner de ton temps, ton énergie, ce qui te rend utile. Si tu es trop fragile pour travailler dans la jungle, ta place n’y est pas. En l’occurrence je suis très bien à l’entrepôt. Il y a aussi un architecte en retraite, des étudiants en médecine, des artistes. Sur le campement des volontaires, c’est l’Ile de Wight, et, si le drapeau noir ne flotte pas nécessairement sur la marmite, il flotte au-dessus de certaines caravanes, mais on ne parlera quasiment pas politique. « Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe».

I won’t be seeing the migrant camp. I don’t have the desire or the willpower to do so. Many of the volunteers have never been. You come here to give your time, your energy, whatever renders you useful. If you’re too fragile to work in the Jungle, your place is not there. That’s why I’m perfectly happy at the warehouse. Along with me there’s a retired architect, medical students, artists. The volunteer camp feels like the Isle of Wight festival. Anarchy is in the air around certain caravans, but even so we barely talk politics. 

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Puis c’est l’heure de déjeuner, en anglais of course, vegan of course, finalement le seul mode d’alimentation laïque : aucune restriction, et personne ne saura rien de toi à te regarder manger. Je regrette de ne pas avoir travaillé en cuisine, le curry est juste délicieux, j’aurai très égoïstement piqué la recette! Mais le plus important est que l’auberge sert 2000 repas chaud par jour, c’est un exploit, bien que cela ne couvre qu’une partie des besoins malheureusement. Le reste est pris en charge par les autres associations sur place de ce que j’en ai compris.

Then it’s lunch time, in English and vegan of course, which ends up being the only non-sectarian way to feed the group. I regret not having worked in a kitchen, the curry is simply delicious, I would have loved to have stolen the recipe! But the most important thing is that the organisation serves 2000 hot meals a day, which is a feat, even though that number unfortunately only covers part of the demand. As far as I understood, the rest is covered by other charities on the scene.

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Vendredi départ pour le camp de Grande Synthe. J’ai une voiture et il faut déposer des volontaires pour la distribution des chaussures, c’est une joyeuse et très jeune équipe qui se tasse a l’arrière du 4×4, j’arrive à éviter la rentrée dans le camp, un chapelet d’abris en bois, coincée entre l’A16 et une gare de triage sinistre, bruyant, un paradis comparé au camp de Basroch, honte absolue de l’avis de tous, fermé depuis peu, mais dans lequel des réfugiés auront pour certains tenu plusieurs mois.

Friday: departure for the Grand Synthe camp. Since I have a 4×4, I drop off a group of young and joyous team volunteers who will distribute the shoes. I manage to avoid the main entrance, a string of wooden shelters wedged between the A16 highway and a sinister, noisy railway yard, a paradise compared to the Basroch camp, a total disgrace in everyone’s opinion, recently closed, within which certain refugees had to hold out for several months.

Le reste de la journée se passera seul avec mon transpalette à faire un peu de place dans le stock pour préparer l’arrivée d’une grosse livraison prévue samedi. J’irai récupérer ma sympathique équipe de volontaires le soir. Ce coup-ci, je suis chargé de couvertures jusqu’au toit, impossible d’échapper à la rentrée dans le camp.

The rest of the day will be spent alone with my pallet truck, making some space in the stockroom in preparation for a big delivery scheduled for Saturday. I’ll go back and pick up my friendly team of volunteers that evening. This time, my car is stuffed with blankets up to the roof, necessitating a return trip to the camp.

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Sentiment étrange (il parait que c’est normal, tout le monde l’a ressenti), la plupart des réfugiés sont souriants et amicaux, mais des regards sont durs, parfois agressifs, on sent de la lassitude, de l’exaspération, mais une grande énergie se dégage, les hommes parlent fort, rient, jouent au foot, se bousculent amicalement. Beaucoup sont jeunes, moins de 30 ans pour la grande majorité. Je ne vois pas de femmes, sinon une à laquelle je souris et qui baissera immédiatement la tête en croisant mon regard, non, tout n’est pas rose chez les réfugiés, pas d’angélisme. Au loin au fond du camp des enfants s’amusent, sous des regards que j’imagine féminins. Les volontaires sur place sont Français, l’air fatigué, on sourit, tout le monde se tutoie, plaisante, mais l’heure avance, il me faut rentrer avec mes passagers.

Strange feeling (apparently it’s normal, everyone noticed it), the majority of the refugees are smiling and friendly, but the look in their eyes is hard, sometimes even agressive. One can sense the weariness and exasperation but still, energy fills the air—men speak loudly, laugh, play football, jostle each other in a friendly way. Many of them are young, most less than 30. I don’t see any women, aside from one who immediatedly lowers her head when I smile at her and make eye contact. No, all is not rosy with the refugees, no naive optimism. Further along at the edge of the camp children play, under the guard of what I imagine to be feminine eyes. The volunteers here are French and seem tired; we smile, everyone uses the informal “tu”and jokes around, but time is passing and I have to get back with my passengers.  

Avant de partir je ne peux m’empêcher de penser aux employés de cet atelier en cours de démolition qui jouxte l’entrepôt, et le “merci patron”, signe du combat perdu, tagué sur l’une des dernières façades encore debout. Combien d’emplois perdus encore dans cette région déjà sinistrée économiquement ? S’opposent ici 2 formes de misère et je ne jugerai pas l’agacement voire l’hostilité des locaux. Dans cette situation, pas de gagnants, et à Calais la galère ne semble jamais très loin…

Before leaving I can’t help but think of the local employees of this small factory next to the warehouse, slated for demolition, the “Thanks boss” tagged on the facade alongside other graffiti signs of defeat, a skull and “LKI [LK Industries]on strike.” How many more jobs have been lost in this region already devastated economically? Two forms of misery are confronting each other here and I can’t judge the locals’ irritation or even their hostility. There are no winners in this situation, and in Calais, hardship never seems very far away.

Atelier_En_Cours_de_demolition

Le voyage de retour se fera pour partie avec un résident, il est là depuis plusieurs semaines, me raconte ce qu’il sait des camps, de la pression des mafias, des bandes, sur les migrants (passeurs, gardiens d’argent etc…) des tensions inter-ethniques très fortes (la veille une rixe entre réfugiés Afghans et Soudanais a fait 25 blessés, pour une histoire de vélo), de l’inertie du gouvernement, de la lassitude des volontaires, et des conditions très dures qui font loi.

The return trip will be partially made with a long-term volunteer who has already been there for several weeks and tells me what he knows about the camps, the pressure that mafias and gangs place on the migrants (smugglers, moneyhandlers and keepers, etc.), very strong inter-ethnic tensions (the previous night a brawl between some Afghan and Sudanese refugees left 25 wounded, all over a bicycle), the inertia of the government, the lassitude of the volunteers, and the extremely difficult conditions that are the rule.

Quand tu y réfléchis, la plupart des réfugiés ont parcouru des milliers de kilomètres, dans des conditions que l’on n’ose imaginer, pour venir échouer à 35 km de leur but…Leur récif ? Une zone de non droit, en plein cœur de l’Europe, à 300 km d’une cité de lumière. Ils sont plusieurs milliers à y vivre, quasiment livrés à eux-mêmes et à la lie de l’humanité.

When you think about it, most of the refugees have covered thousands of kilometers, in conditions we don’t dare to imagine, only to fail just 35 kilometers from their goal…And where do they find themselves beached? A no-rights zone, in the heart of Europe, just 300 kilometers from a city of lights. There are several thousands living like this, practically fending for themselves, abandoned to the dregs of society.

Le constat n’est pas d‘une noirceur totale, je pense à cette énergie ressentie à l’entrepôt, dans le camp, cette force partisane, l’espoir, la solidarité et ces sourires qui m’accompagnent aujourd’hui. J’y retournerai, pas que je sois meilleur qu’un autre, pas que j’ai une solution, ni d’idée pour faire avancer les choses. Mais car je suis convaincu, comme tous les autres volontaires, que la seule chose à ne pas faire est de rester les bras croisés.

The result is not all dark. I think of the good energy circulating at the warehouse, in the camp, this unifying strength, the hope, the solidarity and the smiles that stay with me today. I’ll go back, not because I’m better than anyone else, not because I have a solution, nor a precise idea of how to move things forward. But because I’m convinced, like all the other volunteers, that the only thing not to do is keep your arms crossed.

L’association en plus de dons financiers que vous pouvez adresser directement a l’auberge des migrants a besoin de : tentes, bâches, sacs de couchages chauds, vêtements chauds, couvertures, chaussures en cuir sans talons, bottes ou baskets, sous vêtements masculins et féminins (on oublie que beaucoup de femmes vivent dans les camps). Détails en dessous:

In addition to financial donations that you can make here, the auberge des migrants needs: tents, tarpaulins, warm sleeping bags, warm clothing, blankets, leather shoes without heels, boots or sneakers, male and female clothing and underclothes (we forget that a lot of women are living in the camps). Details below:

Hommes / Men:

Chaussures de sport, surtout taille 42 et 43, noir si possible

Sport shoes, especially size 42 and 43, black if possible

Sweats et sweats avec capuche, t-shirt manches longues, taille S et M

Sweatpants and sweatshirts with hood, long-sleeved T shirts, size S and M

Slips neufs, S et M

New sets of underpants/boxers/briefs, S and M

gants/gloves

Femmes / Women:

Leggings, XS, S et M

Pantalons jogging, XS, S et M

Jogging pants, XS, S and M

Culottes neuves, Set M

New sets of underpants, M

Garçons/boys:

Pantalons jogging, tailles 12 à 16 ans

Jogging pants, aged 12-16 years

Jeans, tailles 12 à 16 ans

Jeans, aged 12-16 years

Slips, tailles 12 à 16 ans, ou taille XS et S

Underpants, sized 12-16 years or size XS and S

Tout vetement/chaussure chaud de qualité sera utile mais verifiez les derniers infos sur leur page Facebook.  Je vais bientôt repartir, si vous êtes intéressés pour participer vous pouvez m’envoyer un mail fhenriqu@gmx.com ou me contacter par Facebook et je viendrai chercher vos affaires à Paris.

All clothing/warm shoes of good quality and condition are useful. For more information, email/call the organization directly, or check their Facebook page for an updated list of needs. François will be making another trip to Calais in May with whatever we can collect from friends, so please contact him by email at fhenriqu@gmx.com or on Facebook and he’ll come pick up your donation in Paris.

***

In addition to helping François on his next trip to Calais, those of us at Bonjour Solidarity have just started brainstorming a spring fundraiser for the Auberge des Migrants. We are in the process of gathering together our friends and aquaintances including visual artists, writers, journalists, translators, musicians, and even a therapist willing to donate their creative work, time and energy to this fundraising event. But most of all we need a SPACE! Could you lend us your bar/restaurant/workshop/big aparment or help out by donating a service or something you’ve created? Please email us at bonjoursolidarity@gmail.com or leave a comment here.

Parallèlement, nous avons commencé à réfléchir à une collecte pour l’Auberge des migrants. Nous essayons actuellement de réunir nos amis et connaissances (écrivains, artistes visuels, journalistes, traducteurs, musiciens, et même un thérapeute) ayant à cœur de donner de leur temps, talent et énergie autour d’un évènement destiné à lever des fonds pour l’association. Mais avant tout nous avons besoin d’un LIEU dans Paris ou la région Parisienne. Pourriez vous nous prêter votre bar/restaurant/atelier/grand appartement ? Ou nous aider en offrant vos services, une de vos créations? Cela vous intéresse-t-il de participer ? Si oui, écrivez nous à bonjoursolidarity@gmail.com ou laissez nous un commentaire.

10 thoughts on “Three days in Calais

    • Hi Diana, Not sure you saw our post about things people can do at the end of the blog called ‘Unless someone like you cares an awful lot’…Calais Kitchens is looking for someone to drive onions from Paris to Calais on a regular basis, in case that might be something you could do. They pay for gas but you’d need a truck:)

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      • Unfortunately I don’t have a licence to drive a truck..as my licence (French) only covers cars and small vans. And I don’t know anyone with a van either. I hadn’t seen the post about things people can do so will check that out.

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      • j’ai pris bonne note des instructions pour deposer des affaires car je passe par Calais tous les 15 jours en ce moment mais j’attends leur OK pour les emmener.

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      • super! notre ami Gaëtan aura surement des affaires qu’il a récuperé donc n’hesitez pas de l’appeler au salon (il sera de retour le 1 juin). Les coordonées sont sur le post Bubbolitas.

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  1. Pingback: Vivement dimanche ! | bonjour, solidarity

  2. Bonjour, nous sommes élèves de Barcelone, nous travaillons la question des réfugiés. Nous sommes heureux que des gens comme vous peuvent aider les gens dans le besoin. Nous aimerions vous poser quelques questions, ce sentiment de vivre avec ces gens ?, faire cette réflexion vous obtenez chaque jour de pouvoir aider?, Souffrent faire ce volontaire?, Et à la fin Avez-vous envisagé d’aller dans une autre partie du monde pour aider?.
    Merci.

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