Rice cakes and RAM in St. Denis: Akim

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“The whole class is against him. So I stood up for him.”

Le portrait d’Akim fait partie d’une série de portraits d’habitants de Saint Denis réalisés en collaboration avec ICF Habitat La Sablière.

Christine Boulanger dessine et écrit des portraits. Elle a crée Visages d’en Faces début 2016 pour valoriser son quartier à travers ses habitants et pour lutter contre les a priori. Chaque portrait est une bouteille à la mer et une invitation à plus de solidarité.

Akim’s portrait is part of Christine Boulanger’s series on the inhabitants of St. Denis, in collaboration with ICF Habitat La Sablière.

Christine interviews the people she draws, creating both visual and written portraits of her subjects. She started Visages d’en Faces in early 2016, to promote her neighborhood and combat prejudice.

The English translation of this text is below the French original.

Akim

par Christine Boulanger

Déjà rassasiée avec un délicieux gâteau de riz, je me demande comment venir à bout des trois autres, posés tout chauds à côté de mon café. Heureusement, personne n’a vu venir le petit frère d’Akim, qui s’éloigne déjà avec un gâteau dans la bouche : je laisse lâchement mon petit allié se faire gentiment gronder.

Akim a bientôt dix ans. Ses parents ont quitté sans aucun regret la cité des 4000 quand il avait deux mois. Depuis, la famille s’est aggrandie et on se sent à l’étroit. Mais « ici, on se dit bonjour, on se respecte ». Avec quelques recadrages : les vendeurs sur les chaises à la sortie de l’ascenseur ne proposaient pas exactement des tours Eiffel en plastique. Ils sont partis avec l’installation d’un interphone et l’arrivée de Mohamed qui a remplacé la gardienne tombée malade. « Il est bien : on lui parle, il écoute. » Ahmed, le père d’Akim, poursuit : « Les environs deviennent une petite Défense avec Generali, SFR, Arcelor, Xerox… Il y a même des plateaux de télévision. »

Akim : « On a beaucoup de choix pour les parcs, des fois je sais pas où aller : il y a des terrains de basket comme au parc des Acrobates, ou le Temps des Cerises où on se fait moins mal quand on tombe. Je préfère le foot, même si je suis plus doué au basket où je ne perds pas les ballons bêtement. L’autre jour, de une, je ne voulais pas être gardien et on était déjà entrain de perdre 5-1. Le ballon est passé en-dessous de moi. Mais maintenant je peux plus faire ces erreurs au foot : avant j’étais mauvais joueur mais comme j’étais le plus jeune, les autres essayaient de ne pas trop m’énerver. »

Sa mère confirme : « Je l’appelais : ‘Tu vas rester là pleurer? Monte !’ Et lui répondait : ‘Non, je joue !’ Et puis Il a fini par comprendre que dans le jeu, il faut perdre ou il faut gagner. »

Akim : « Maintenant la règle c’est : quand le ballon touche la barre transversale, le joueur va aux buts. »

Quelle influence un prénom a-t-il sur une vie ? Akim signifie « juge » ou, comme précise sa mère, « celui qui donne la raison à celui qui la mérite, qui a bien travaillé… ». Ahmed, le père d’Akim complète avec un sourire « … et non pas à celui qui connaît le patron, vous voyez ? »

Akim : « J’ai un ami, tout le monde dit qu’il est gros. Mais moi je dis qu’au moins, il a beaucoup de force alors que moi, je suis tout maigrichon. Le seul problème, c’est qu’il est épuisé que tout le monde le traite. Toute la classe est contre lui. Donc moi j’ai pris sa défense. »

Sa mère est à la fois fière et pas toujours rassurée: « Akim n’a pas de limite. Même là où il ne comprend pas, il va y aller ! En vacances aux Comores, il voit des enfants avec un paquet de cigarettes : ‘Ça se fait pas ! Vous faites quoi ?’ »

Les enfants en question parlent le comorien, un mélange d’arabe, de swahili et français. Mais la barrière de la langue n’arrête pas Akim.

Sa mère : « Je lui dis ‘T’es pas dans le tort, la cigarette c’est dangereux. Mais la dame défendait ses enfants. Chacun son rôle, c’est à elle de réagir. Certains ne voient pas la différence entre le bien et le mal. Est-ce que ça vaut le coup d’y aller toujours à fond ?

Quand quelqu’un te tape, tu tapes pas, n’insulte pas celui qui tape et t’insulte. Mais maintenant on se retrouve dans un monde, dans certains établissements, où on ne sait pas si on fait une faute de ne pas réagir. Parfois on est obligé de dire à l’enfant : ‘S’il te tape, tu le tapes. Mais c’est pas bien. »

Akim est en CM2. « La maîtresse s’énerve vite quand on fait une erreur. Alors qu’elle dit elle-même que c’est pas grave de faire une erreur. Facile de dire mais pas facile de faire.»

« Elle est là pour vous transmettre des connaissances, pas pour vous aimer » lui rappelle son père. «  Il est le premier de la classe depuis le CP, mais au collège, il aura plusieurs professeurs. C’est à toi de gérer ça car tu ne peux pas changer les tempéraments. »

Akim : « Elle cherche pas la raison, elle va directement crier. » Puis : « Faut comprendre, elle prend le TGV tous les jours depuis Lille, elle se lève très tôt. »

Akim veut devenir ingénieur informatique. Un virus sur l’ordinateur familial a été le le déclencheur : « Je savais déjà à quoi servait un fichier ram sauf que je ne savais pas où l’installer. »

Je note avec une attention redoublée ses explications : « Pour vérifier que ça marche, tu dois aller sur les propriétés de ton ordinateur » Jusque là, tout va bien. C’est après que ça se complique. « Les deux gigas ram sont revenus… Tu dois taper dir/s… Avant ça s’appelait ‘com’ et du coup il y avait beaucoup de virus. »

– Ah !

J’ai beau écouter Akim, c’est comme s’il me parlait dans une autre langue.

– Maintenant ça s’appelle ‘exe’ et du coup y a moins de virus. C’est plus sécurisé.

– OK ! Et tu as trouvé ça comment ?

– Sur des forums, mais il y avait très peu de réponses. J’aime bien quand les choses sont difficiles, mais pas impossibles.

Certes… Depuis 20 ans que l’ordinateur est mon outil de travail quasi quotidien, j’ai tout juste compris que ce ne sont pas des lutins qui travaillent à l’intérieur. Je note mentalement de garder le contact avec Akim en cas de pépin…

Au-delà de sa dimension artistique, Visages d’en Faces se révèle être un formidable outil de lien social. Un événement festif a été organisé autour des portraits dans la nouvelle gare Rosa Parks du 19ème arrondissement parisien, avec les habitants et les associations du quartier.

Son action s’étend désormais à d’autres lieux : vous pouvez suivre les projets sur le site ou sa page Facebook.

Rice cakes and RAM in St. Denis

translated by Christine Buckley

Already satiated by a delicious homemade rice cake, I’m wondering how I’m going to finish three more of them, straight out of the oven and placed next to my coffee. Fortunately, no one has noticed the arrival of Akim’s little brother, already making off with a cake in his mouth: I cowardly allow my little ally to take a gentle scolding.

Akim will soon be ten years old. His parents left their housing project known as “Cité 4000”* — without any regrets—when he was two months old. Since then, the family has expanded and their flat in nearby St. Denis feels cramped.

*Cité 4000: Four gigantic towers built in Paris’ northern suburbs in the mid-1960s to house thousands of residents the city could not place elsewhere, notably North African immigrants.

“Here we say ‘hello,’ we respect each other,” says Akim. With a few elements cropped out: the vendors seated in chairs at the building’s elevator exit weren’t exactly selling plastic Eiffel Tower statuettes. They disappeared with the installation of an intercom and the arrival of Mohamed, who came after the previous apartment manager fell ill.

“Mohamed’s good: we talk to him, he listens.” Ahmed, Akim’s father, continues: “The surrounding area is becoming a little ‘La Defense’ [Paris’ major business district], with companies like Generali, SFR, Arcelor, Xerox…there are even a couple of television studios.

Akim says, “We have a huge choice of parks. Sometimes I don’t know where to go: there are basketball courts like at Acrobats’ Park or Le Temps des Cerises where it hurts a lot less if you fall. I prefer soccer even though I’m better at basketball, where I’m not clumsily losing the ball. The other day, for starters, I didn’t want to be the goalkeeper and we were already losing 5-1. The ball passed through my legs. But nowadays I can no longer make this kind of mistake: before, I was a bad soccer player but because I was younger, other kids tried not to get me too worked up.”

His mother confirms this: “I called to him: ‘Are you going to just stay there and cry? Come up here!’ And he responded, ‘No, I’m playing!’ And he ended up understanding that in sports, you either win or you lose.”

Akim says, “Now our rule is: whenever the ball touches the cross-bar, the player who made the error has to be the goalie.”

*

How much influence can a first name have on one’s life? Akim means “judge,” or, as his mother specified, “He who validates those who deserve it, those who have worked hard…”

Ahmed finishes his sentence with a smile, “And not just those who know the boss, you see?”

Akim: “I have a friend. Everyone calls him fat. But me, I say, at least he’s strong…while I’m all scrawny. The only problem is that he’s really tired of everyone talking about it. The whole class is against him. So I stood up for him.”

His mother is simultaneously proud and a bit uneasy: “Akim doesn’t have any limits. Even if he doesn’t understand a situation, he’ll keep going! While we were on vacation in the Comoros he saw some kids with a pack of cigarettes and scolded them: “What are you doing? You shouldn’t do that!”

The children in question spoke Comorian, a mix of Arabic, Swahili and French. But the language barrier didn’t stop Akim.

His mother told him, “You’re not wrong, cigarettes are dangerous. But the lady was defending her children. Everyone has a role to play, and it’s up to her whether she wants to respond. Some people don’t make the difference between good and bad. Is it worth always taking things so far?”

“When someone hits you, you don’t hit back, you don’t insult the person who’s hitting and insulting you. But now we find ourselves in a world—in certain places—where we no longer know if we’re making a mistake by not getting involved. Sometimes we have to say to the child: ‘If he hits you, you can hit back. But it’s not a good thing.’”

Akim is in CM2 [fifth grade]. “The teacher quickly gets irritated when we make a mistake, even though she herself says it’s no big deal to make a mistake. Easy to say but not easy to do.”

“She’s there to transmit knowledge, not to love you,” Akim’s father reminds him. “He’s been first in his class since kindergarten, but in middle school, he’ll have several teachers.”

Ahmed turns back to his son. “It’s up to you to manage that, because you can’t change people’s temperaments.”

Akim: “She screams straight away, without knowing why.” Then: “You’ve got to understand, she takes the TGV [high-speed train] every day from Lille; she gets up really early.”

Akim wants to become an IT engineer. The catalyst was a virus on the family computer: “I already knew what a RAM file was for, except I didn’t know where to install it.”

I note his explanations with increased attention: “In order to be sure it works, you have to click on your computer’s ‘properties’ tab.”

Up to that point, Akim’s explanations are clear. It’s only afterwards that things get complicated: “Two gigs of RAM came back.” “You have to type ‘dir/s’…Before, that was called ‘com,” and so there were a lot of viruses.”

 Ah! I’m trying my best to understand Akim, but it’s as though he is speaking to me in another language.

“Now it’s called ‘exe,’ and so there are fewer viruses. It’s more secure.”

“Ok! And how did you figure that out?”

“On some internet forums. But there weren’t many responses. I like it when things are difficult, without being impossible.”

Of course! For the twenty years that the computer has been my almost-daily work tool, I’ve only just understood that there aren’t any leprechauns inside making it function.

I make a mental note to stay in touch with Akim in case of a future hitch…

Beyond its artistic dimension, Visages d’en Faces has turned into a real tool for social unity. A festive event was held for local residents and charity organizations at the new Rosa Parks train station in Paris’ 19th arrondissement.

The project has since expanded to other places: read more on the site above or the Facebook page.

Save

Aider les réfugiés de Calais : vente aux enchères en ligne

(Online auction to help refugees in Calais; all proceeds to charity)

N’hésitez pas à jeter un coup d’œil à notre vente aux enchères virtuelle. Cette vente démarre immédiatement (c’est à dire au moment où vous lisez ces lignes)et termine le 4 juillet 2016. Le produit de cette vente sera intégralement versé à Help refugees/Auberge des migrants.

Please take a tour through our virtual auction, which begins online now (the moment you are reading this) and ends 4 July 2016 with all proceeds going to Help Refugees/l’Auberge des migrants.

Pour enchérir en ligne, envoyez vos emails au coordinateur de la vente bonjoursolidarity@gmail.com . Précisez quel lot vous intéresse en indiquant son numéro ou son nom en même temps que le montant de votre enchère. Plus d’infos sur l’événement et les raisons de son organisation peuvent être trouvée ici.

To make a virtual bid, please send an email to the auction coordinator:  bonjoursolidarity@gmail.com. Specify the item or service that interests you by number and name of the item along with your bid in euros. More background on the event and why we’re holding it can be found on our previous posts.

Voici quelques uns des lots qui attendent vos enchères. Revenez fréquemment sur cette page, car d’autres lots seront ajoutés dans les jours qui viennent. Enfin, les acheteurs effectifs devront rédiger leur chèque à l’attention de l’Auberge de migrants/ Help Refugees et récupérer leur lot en personne (ou par un tiers) chez Grace Teshima (06 61 81 76 74 ).

Here’s a preview of some of the items awaiting your best bid. More items and services are coming in every day so check this page regularly). Winning bids to be paid for via check made out directly to l‘Auberge des migrants/Help Refugees and picked up in person (by you or a designated friend) chez Grace (call 06 61 81 76 74 )

Voulez-vous participer à notre collecte ? Avez-vous une œuvre d’art, une possibilité de prestation de services ou n’importe quoi d’autre que vous puissiez offrir ? Contactez-nous SVP à bonjoursolidarity@gmail.com

 
Do you have a work of art, service or other item you’d like to donate ? Please email us at bonjoursolidarity@gmail.com

 

Artworks/œuvres d’art

(we are delighted to announce three last-minute additions/nous sommes ravies de vous proposer ces œuvres ajoutés au dernière minute):

 

A. Gravure carborundum par Jacques Villeglé/limited edition carborundum etching by Jacques Villeglé

Villegle

Don de l’atelier Pasnic/donated by atelier Pasnic

Valeur: 600€,  Mise-à-prix  : 200€/Valued at 600€, bidding for this work begins at 200 SOLD/VENDU

Taille/size 28,5 x 38 cm

Titre/title ” Love bleu”

(Biographie grâce au monde des arts)

Jacques Villeglé est un artiste français majeur de l’art d’aujourd’hui, âgé de 90 ans, qui dès 1949, a développé par la récupération et l’usage presque exclusif d’un matériau unique – celui des affiches lacérées trouvées au hasard de ses promenades urbaines – une oeuvre unique, foisonnante et d’une totale richesse formelle…

Depuis 1957, l’œuvre de Jacques Villeglé a fait l’objet de plus de 140 expositions personnelles en Europe et en Amérique, et l’artiste a participé à de nombreuses manifestations collectives. Ses œuvres ont été acquises par plusieurs musées européens, américains et africains. Mais ce n’est qu’à partir de la fin des années 1970 que Villeglé a pu vivre de son art. Il lui faudra attendre 1998 pour que le Musée National d’Art Moderne fasse l’acquisition d’une de ses affiches lacérées, et reconnaisse ainsi son oeuvre.

biography in English courtesy artnet

Jacques Villeglé is a French artist and “affichiste,” best known for his torn collaged works made from posters and advertisements. Villeglé’s work is representative of an obscured sense of cultural reference and the deterioration of civilization, with his densely layered surfaces suggesting social and political critiques through their appropriated imagery. “In the 1930s, the poster was called the newspaper of the street,” he explained, “something that really reflected society. And what I think I realized at the time was that the posters, as an art form, were always going to evolve and so there would always be something new to explore.” Born in Quimper, France on March 27, 1926, it was during a stay in Saint-Malo in 1947 when he began pilfering material from the city’s Atlantic-retaining wall for use in collage. Over time, he developed his distinctive process of layered advertising posters, offering a ripped and degraded conceptual survey of contemporary French culture that became an important influence to the Nouveau Realisme movement. Villeglé’s work is aligned with the Ultra-Lettrist movement of the late 1950s, stemming from his contact with the Lettrist poet François Dufrêne in 1954 who would also introduce him to the prominent artists Yves Klein and Jean Tinguely.

 

B. Gravure carborundum par Monique Tello/limited edition carborundum etching by Monique Tello

Gildas Le Reste

Don de l’atelier Pasnic/donated by atelier Pasnic

Valeur: 350€,  Mise-à-prix  : 150€/Valued at 350€, bidding for this work begins at 150€

Taille/size: 38 x 56 cm

Titre/title “feuilles”/leaves

Monique TELLO est née le 4 janvier 1958 à Oran. Artiste peintre et graveur française, prônant la liberté du geste et d’un va-et-vient entre la méthode et le hasard.

Monique Tello was born January 4, 1958 in Oran. This French painter and engraver extols freedom of movement and a back-and-forth between method and chance.

(biographie en français grâce au site de l’artiste)

 

C. Deux gravures carborundum par Gildas Le Reste/two limited edition carborundum etchings by Gildas Le Reste

Gildas Le Reste 1

Don de l’artiste/donated by the artist

Valeur: 200€,  Mise-à-prix  : 100€/Valued at 200€, bidding for this work begins at 100€

Taille/size: 33x 50 cm

Titre/title: Bouquet

C’est au moyen de repentirs et de développements sériels à l’infini que Gildas Le Reste
construit ses propres paysages. « Les opérations de création et de
réalisation
sont patiemment mises en oeuvre et rappellent le procédé  de la photographie argentique : dilution du médium (teintures) et application sur la
surface très humide du papier (Arche) ; définition du cadre ; fragmentation de l’espace ; mise à profit du rapport entre la couleur
et la qualité du papier
pour mieux brouiller la vision comme les grains photographiques
saturent l’image et en rend les contours illisibles » ainsi que le précise Jean-Luc Dorchies.

« Ce paysage à la construction duquel Gildas Le Reste consacre sa vie,
il est possible que chacun d’entre nous le possède en lui. »

Gildas Le Reste est né à Quimper en 1958. Il vit et travaille à Paris et à Châtellerault

(biographie en français grâce au Biennale internationale d’art contemporain de Melle)

 

Gildas Le Reste 2

Don de l’artiste/donated by the artist

Valeur: 150€,  Mise-à-prix  : 50€/Valued at 150€, bidding for this work begins at 50€

Taille/size: 25×33

Titre/title: Citron

 

1.Series of three paintings, ‘Recto-Verso’ on canvas by Julio Asis/ 3 œuvres sur toile « Recto-Verso » par Julio Asis

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Valued at 600€, bidding for each painting begins at 100/Valeur: 600€,  Mise-à-prix de chaque toile : 100€

Size/Taille:- 60×80 cm, vertical -Recto-Verso N° 1, Recto-Verso N° 2, -Recto-Verso N° 3

L’artiste est né à Chilecito, La Rioja, Argentine et vit à Paris depuis 43 ans. The artist was born in Chilecito, La Rioja, Argentina and has lived in Paris for 43 years. 

 

2. Limited edition print by photojournalist Guilhem Baker/Tirage limité signé par photojournaliste Guilhem Baker.

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Valued at 250€, bidding begins at 60/Valeur: 250€,  Mise-à-prix : 60€

Documentary and news photographer Baker lives and works between Paris and London. Up for auction is one limited edition print (buyer’s choice from the prints above, which were projected throughout the event on 4 June).

Guilhem Baker est un photographe documentaire et photojournaliste basé à Paris et Londres. Un de ses œuvres photographiques en tirage limité est mise en vente (l’acheteur pourra choisir entre les tirages ci-dessus, qui étaient montrés lors de l’événement du 4 juin). 

“I first went to Calais by accident, passing through it without incident—and continued to do so throughout the spring and summer of 2015. On journeys by train, ferry, car and bus—some slower than others—I became increasingly aware of the static tent landscape that occupies a belt of industrial wasteland on the city’s fringe. Sometimes flashes of colour, other occasions a drab and forbidding streak and then, one day, suddenly populated; The coach I was travelling on made an emergency stop to avoid a group of three refugees attempting to cross the motorway.

“Je suis allé à Calais pour la première fois par hasard, traversant l’endroit sans problème – et continuant de le faire au cours du printemps et de l’été 2015. Lors de mes voyages en train, en ferry, en car et en bus – certains plus rapides que d’autres – je me suis rendu compte de plus en plus du paysage de tentes qui s’étalait sur les friches industrielles aux pourtours de la ville. Parfois, des éclairs de couleurs, à d’autres moments, une trainée terne et menaçante, qui s’emplit soudain un jour de gens. Le car dans lequel je voyageais avait dû faire un arrêt subit pour éviter un groupe de trois réfugiés qui essayait de traverser l’autoroute.    

It wasn’t until last August that I made a determined decision to visit; and with an American photographer and the help of a friend/contact at Médecins du Monde we arrived in the Jungle proper. The effect was galvanising. The degree of warmth, hospitality and trust with which camp residents received us amidst intolerable adversity was as disarming as the failure of the French and UK governments to address their needs (and the media’s tendency to either under- or misreport) was alarming. Since then I have returned on commissioned news assignments and am working independently on a wider project about migration, identity and borders in Grande-Synthe, Dunkirk and temporary camps or re-purposed buildings in the Paris region.”

Ce ne fut qu’en aôut dernier que je décidai de visiter spécifiquement l’endroit. Accompagné d’un photographe américain, je me suis rendu, avec l’aide d’un ami travaillant pour Médecins du monde, dans la Jungle même. L’effet fut saisissant. La chaleur, l’hospitalité et la confiance dont firent preuve à notre égard les habitants du camp, en dépit de l’adversité intolérable dans laquelle ils vivent, furent aussi désarmantes qu’étaient alarmants l’échec des gouvernements français et britannique à répondre à leurs besoins et la tendance des medias à ne assez ou mal en parler. Depuis lors, j’y suis retourné pour des commandes de reportages et je travaille indépendamment sur un projet plus vaste sur les migrations, l’identité et les frontières à Grande-Synthe, Dunkerque et dans la région parisienne, dans des camps temporaires ou des bâtiments assignés aux réfugiés.”  

Guilhem’s photography has been published in the Guardian, Telegraph, Times, Mirror, Wall Street Journal and Paris Match, among others.

Les photographies de Guilhem ont été publiées par le Guardian, le Telegraph, le Times, le Mirror, le Wall Street Journal et Paris Match, parmi d’autres.

 

3. Two signed copies of three foreign-language editions of Kinderzimmer by Valentine Goby/Deux exemplaires dédicacés de Kinderzimmer de Valentine Goby en 3 langues étrangères…

 

Valued at 20€, bidding for each copy begins at 7/Valeur de chaque exemplaire: 20€,  Mise-à-prix : 7€

Two signed copies of Valentine Goby’s award-winning novel Kinderzimmer in Dutch, Spanish and Italian translation (one Italian copy sold)

Deux exemplaires dédicacés de Kinderzimmer, le roman de Valentine Goby ayant reçu plusieurs prix littéraires dont le prix des Libraires, disponibles en trois langues (hollandais, espagnol et italien). (il reste un exemplaire en italien)

Née en 1974, Valentine Goby publie depuis quinze ans pour les adultes et pour la jeunesse. En 2014, elle reçoit le Prix des Libraires pour Kinderzimmer, paru chez Actes Sud. Passionnée par l’histoire et par la transmission, la mémoire est son terrain d’exploration littéraire essentiel.

Valentine Goby is a French writer, born in Grasse (French Riviera) in 1974. After studying at Sciences Po in Paris, she spent three years in Hanoi and Manila, where she worked with humanitarian organizations helping street children. Goby published her first novel, The Sensitive Note, with Gallimard in 2002. For eight years she taught French literature and theater in secondary school before dedicating herself to writing and various book-related projects: workshops, talks, conferences, writing residencies at schools, libraries and universities. She currently teaches literature and writing workshops at Sciences Po. Her ninth novel, Kinderzimmer (Actes Sud, 2013) has won seven literary awards including the prestigious Prix des Libraires (booksellers’ prize) and is has been translated into Spanish, Dutch, Italian and Danish. She is also the President of the French Authors’ Council (Conseil Permanent des Écrivains).

 

 

4.Two collector’s books signed by artist H. Craig Hanna /Deux livres de collection signés par l’artiste H. Craig Hanna

HannaCraig

Valued at 80€, bidding began at €50/Valeur: 80€,  Mise-à-prix : €50

“Sketchbook” (2008) and “Peintures et Dessins” (2016), catalogue to current exhibition on view at the Luxembourg National Museum of History and Art through June 26, 2016. Peintures et Dessins has been sold but Sketchbook is still available

 ‘Sketchbook‘ (2008) et ‘Peintures et Dessins” (2016), catalogue de l’exposition actuellement en cours jusqu’au 26 juin au Musée National d’histoire et d’art Luxembourg.  Peintures et Dessins a été vendu mais Sketchbook est toujours disponible

 

4. Three reproductions by artist Fred Henry/3 reproductions par Fred Henry

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Valued at 50€, bidding for each work begins at €20/Valeur: 50€,  Mise-à-prix : €20

3 reproductions ; acrylique, encre de chine ; collage de photographies personnelles ; encadrées avec passe-partout et Marie Louise

3 reproductions; acrylic, china ink; collage of personal photographs. 
Taille/size: 17 x 12,50 cm, horizontal

1 – Phare des éclaireurs aux petits cercles/Lighthouse with small circle

2- Phare/Lighthouse SOLD/VENDU

3 – Phare des éclaireurs, cercles bleus/Lighthouse, blue circles SOLD/VENDU

Née à Cognac en 1963, cette artiste a suivi des études aux Beaux-arts de Poitiers, diplômée section environnement DNSEP à Strasbourg (école d’Arts décoratifs). Déjà passionnée par la photographie à cette époque, elle réalisait ses propres tirages :  à la prise de vue, s’opère l’alchimie : celle de la couleur et des lignes, des jeux. Depuis, Fred Henry structure ses photos, les déchire, les façonne différemment. Elle joue avec les reliefs du support qu’elle a construit à cet effet : le sujet photographié se démantèle avec le pinceau, l’encre qui dessinent de nouvelles lignes et de nouveaux fragments. Les yeux s’égarent dans un nouveau paysage. Parfois une silhouette vient nous interpeller et nous transpose dans le tableau. Ainsi un nouveau regard nous est offert dans ces réalisations où l’on se surprend à s’évader comme dans un rêve…

Born in Cognac in 1963, Fred Henry studied art at the school of Beaux Arts in Poitiers and received her visual arts advanced diploma at the Ecole d’Arts Décoratifs in Strasbourg, specialising in the environment. She began at this time to develop her own photos, discovering the alchemy of line and colour that occurs while shooting. Since then, Fred Henry has been structuring her photos, then ripping and reconstructing them. She constructs three-dimensional mounts for these works, dismantles her subject with the brush and draws in new lines and fragments with ink.  The viewer’s eye gets lost in the new landscape. Sometimes a silhouette calls out to us and brings us into the painting. Thus a new way of viewing is offered up in these works, where we find ourselves slipping away as in a dream…

 

5. Drawing by Adriana Feraru donated by Grace Teshima/Dessin par Adriana Feraru offert par Grace Teshima

Feraru_Adriana
Valued at 600€, bidding begins at 300€/Valeur: 600€,  Mise-à-prix : 300€
Title: Nude/Nu
Date: 2005
Medium: Ink and charcoal on paper/encre et fusain sur papier

Size/Taille: (framed/encadré): 40 cm x 50 cm

 

6. Sterling silver bracelet donated by Marilee McClintock/Bracelet en argent offert par Marilee McClintock

Marilee McClintock

 100€ value (bidding begins at 25€) — Valeur : 100€ ; mise-à-prix : 25€ 

This one-of-a kind bracelet was created by an award-winning American jeweler in the U.S. It weighs 38 grams and is designed for a fairly small adult wrist.

Cette pièce unique a été créée par un joaillier américain réputé. Il pèse 38 grammes et convient plutôt à un adulte au poignet fin.

7. Signed and numbered print by photographer Olivier Pascaud/Tirage limité signé par photographe Olivier Pascaud.

Pascaud_Olivier

Portrait d’un dandy, St Louis de Sénégal, février 2009/Portrait of a dandy, St Louis, Senegal, February 2009

Valeur : 400€. Dimensions 30 x40 cm (tirage 1/10). Mise à prix : 75 €
Value: 400€. Size 30 x 40 (1 of 10 prints) Bidding starts at 75 €.

Olivier Pascaud est né à Paris. Après avoir été l’assistant d’éminents photographes dans sa jeunesse (Bruce Weber, Paolo Roversi, Jean-Baptiste Mondino, Franck Horvat, Javier Vallhonrat) il démarre sa carrière de photographe à l’âge de 23 ans. Son travail personnel explore les identités culturelles notamment à travers les rituels.

Olivier Pascaud was born in Paris and raised in Paris and New York. He learned photography assisting the likes of prominent photographers such as Bruce Weber, Paolo Roversi, Jean-Baptiste Mondino, Franck Horvat, Javier Vallhonrat and others. His work focuses on portrait photography and explores cultural concerns and rituals. 

 

8. Fine-art silver print by photographer Jérome Pouvaret/Tirage argentique limité signé par photographe Jérome Pouvaret

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Série limitée en noir et blanc, 1999. “Zone sous surveillance, tirage argentique, papier baryté. Taille: 50×60 cm

Limited series in black and white, 1999. “Zone under Surveillance” , fine-art silver print. Size: 50×60 cm

Valeur: 200€,  Mise-à-prix : 50 €/Value: 200€; bidding begins at 50€

Né en 1967, Jérôme Pouvaret vit et travaille à Paris. Cet artiste et photographe est diplômé de l’ENSBA. Il s’intéresse au portrait, à l’architecture et à la trace laissée par l’homme dans le paysage. Il réalise lui-même ses propres tirages.

Born in 1967, Jérôme Pouvaret lives and works in Paris. This artist and photographer is a graduate of the school of Beaux Arts. He is interested in portraits, architecture and the footprints women and men leave on the landscape. He does his own developing.

 

9. Signed and numbered print by photographer Aurélie Prissette/Tirage numéroté signé par photographe Aurélie Prissette

paris_plage_voile“Paris Plage – Voile”, au format 30×45, tirage signé et numéroté 2/10. ‘Paris Plage-Sail’, 30×45 format, signed and numbered (2/10).

Proposé en expo à 250€, mise à prix : 60€. Valued at 250€, bidding starts at 60€.

La photographie a toujours été présente dans la vie d’Aurélie Prissette. Après une formation en prise de vue durant ses études d’Histoire, elle rejoint des collectifs de photographes pour échanger, exposer et monter des projets communs.

Photography has always been a part of Aurelie Prissette’s life. After studying photography as a  history student, she joined a collective of photographers which allowed her to share, display and collaborate on projects.

Elle a travaillé sur l’univers de la scène, du tatouage et sur un journal intime à partir de photographies de son sac à main, et se consacre actuellement à une installation sur le thème de la mémoire et de l’héritage ainsi qu’à une nouvelle série sur les processus de création (De ces mains) et des portraits de fumeurs (Smoke). Elle reste fidèle à l’argentique et a présenté ses photographies lors de nombreuses expositions et manifestations.

She has worked in theatre, tattoo art, and on a personal diary based on photographs of the contents of her purse. Her current projects are an installation around the theme of memory and heritage, a new series on the creative process (“From these Hands”) and portraits of smokers (“Smoke”). She remains true to film-based work and has exhibited her photographs at numerous exhibitions and events.

Elle a été distinguée par le « Coup de cœur du jury » au concours La vérité par l’image SFR Jeunes Talents – Polka (2010) et Tatouage Magazine a publié un portfolio accompagné d’un article sur son travail (2012).

She was awarded the “Jury’s Coup de Coeur,” in SFR’s  Young Talents competition for The Truth – Polka (2010) and Tatouage Magazine published a portfolio of her photography accompanied by an article about her work (2012).

 

10. Signed painting/serigraphy by artist Paul Raynal/Peinture et sérigraphie sur papier, Paul Raynal

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Valued at 100€, bidding begins at 50€ for this 20x20cm painting/serigraphy on paper.

20×20 cm collage original (peinture et sérigraphie sur papier) /Valeur: 100€,  Mise-à-prix : 50€

“Mon travail est un perpétuel clin d’oeil à la logique visuelle de la presse magazine où la typograhie et les images se mêlent et se télescopent où le visage humain est de loin l’élément graphique le plus souvent utilisé.” Plus de details sur sa page Facebook.

“My work gives a nod to the visual logic of magazines where the typography and the images mix and collide, where the human face is by far the most common graphic element.”  Further details on his Facebook Page.

 

11. Signed fine art print by photographer Marc Roussel/Tirage baryté signé par photographe Marc Roussel.

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Lycée Esteqlal, Kaboul. Mars 2002. Pour la première fois depuis 23 ans, les parents doivent présenter leurs enfants devant un jury qui valide l’admission. Esteqlal School, Kabul, Afghanistan. For the first time in 23 years, parents have to present their children to a jury that will decide on their admission.

Valeur: 500€,  Mise-à-prix : 75€ pour ce tirage baryté 40×60 cm signé/Value: 500€. Bidding for this signed fine art print (one of ten, 40 x 60cm) starts at 75€.

Né en 1957 à Paris, Marc Roussel est diplômé ingénieur de l’École Centrale Nantes. Après une brève carrière dans le nucléaire puis dans la production vidéo, commence le travail de reportage photographique (9 ans de collaboration avec l’agence Gamma, avant la fondation d’Orizon) avec, pour thèmes de prédilection : la politique internationale, l’aventure et la culture.

Born in 1957 in Paris, Marc Roussel graduated from the Ecole Centrale Nantes college of engineers. After short stints in the nuclear field and video production, he began his career in photoreportage (nine years with the Gamma agency before founding Orizon). His major themes are international policy, adventure and culture.

 

12. Signed fine art print by photographer Laura Stevens/Tirage limité signé par photographe Laura Stevens

It's the sea that waits for us

Photographs from Cape Verde

Untitled, 2012, from the series ‘It’s the sea that waits for us’

Sans titre, 2012, extrait de la série « c’est la mer qui nous attend »

Valeur: 400€,  enchère à 300€ pour ce tirage limité 40×40 cm signé/Value: 400€. Bidding for this signed fine art print (40 x 40cm) is up to 300 €.

Laura Stevens (born 1977 in England) is a photographic artist living in Paris. She received her BA from Leeds Metropolitan University, before furthering her studies at the University of Brighton receiving a Master’s in Photography in 2007. Stevens has participated in group exhibitions at institutions including The National Portrait Gallery, The Centre for Fine Art Photography, Encontros da Imagem festival, the Singapore International Photography Festival with a solo show at The Latvian Museum of Photography and is represented in private collections. Laura is a Critical Mass Top 50 winner (2014), received a special distinction in the LensCulture Emerging Talents 2014, selected for the Aesthetica Art Prize 2014 and The Taylor Wessing Portrait Prize 2013 and 2014.

Née en 1977 en Angleterre, Laura Stevens est une artiste photographe et vit à Paris. Après une licence à l’Université Metropolitan de Leeds, elle poursuit ses études à l’Université de Brighton où elle obtient un master en photographie en 2007. Stevens a participé à des expositions collectives dans des institutions comme la National Portrait Gallery, le Centre for Fine Art Photography, le festival Encontros da Imagen ou le Singapore international Photography Festival ainsi qu’une exposition personnelle au Musée de la photographie de Lettonie. Elle est représentée dans plusieurs collections privées. Laura est distinguée en 2014 dans le Top 50 du prix Critical Mass, elle reçoit la même année une mention spéciale Jeunes Talents de LensCulture et est sélectionnée pour le Prix Aesthetica Art ainsi que le Prix Taylor Wessing Portrait en 2013 et 2014.

Stevens’ series of narrative portraits often represent and fictionalise personal situations. The domestic landscape serves as a backdrop, using cinematic drama and painterly aesthetics along themes of intimacy, relationships and loss.

Les séries de portraits narratifs de Stevens représentent souvent des situations personnelles qu’elle transpose dans un monde fictif. L’environnement domestique sert de toile de fond tandis qu’elle met en scène l’intime, les relations affectives et l’absence dans une esthétique picturale et dramatique.

Alongside her dedication to long-term personal projects, she is a regular contributor to the press, for publications such as The Times Magazine, Le Monde, Forbes and The Washington Post.

Parallèlement à son travail personnel sur le long terme, elle contribue régulièrement à des publications en presse pour le Times Magazine, Le Monde, Forbes et le Washington Post.

13. A Kantha bedspread from Storie/Un couvre-lit Kantha de Storie

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Valued at  250€, we’ll start the bidding at 70€/ Valeur: 250€,  Mise-à-prix : 70€

Kantha bedspreads, throws and scarves made from reclaimed vintage saris. Women stitch pieces of their favourite saris, giving them a second life, and helping them find a new home on the other side of the globe. These pieces are traditionally hand made in Kolkata/ Calcutta in West Bengal and each piece is unique.

Ces couvres-lits sont fabriqués au Bengal en Inde; confectionnés avec d’anciens saris ce qui leur donne ce coté vintage, ils allient les tissus précieux et les imprimés floraux. Chaque couvre lit est une piece unique, cousue à la main.

 

14. Cyanotype by photographer Danielle Voirin from the series Paris Blue Prints/Tirage fine art cyanotype de photographe Danielle Voirin

 

 

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Les Buttes Chaumont au printemps/Les Buttes Chaumont in spring

Size/taille: 12.5 x 19cm framed and matted in a white, 20 x 32cm frame/ 12.5 x 19cm, encadré en blanc avec passe-partout, 23 x 32 cm

Valued at  150€, bidding began at 75€ and item sold at 200€/ Valeur: 150€,  Mise-à-prix : 75€; 1ère enchère à 150, vendu à 200€  SOLD/VENDU

Danielle Voirin grew up in a small Midwestern town near Chicago. Currently based in Paris, she shoots interiors, editorial and portrait projects. Whatever the subject, her aspiration is to create poetry from the evidence. Robert Frank articulated the feeling well, in the November 1951 issue of Life when he said, “When people look at my pictures I want them to feel the way they do when they want to read a line of a poem twice.”

Danielle Voirin a grandi dans une petite ville du Midwest près de Chicago. Actuellement vivant à Paris, elle photographie de l’architecture d’intérieur, fait des photos de presse, et des portraits. Quel que soit le sujet, son désir est de créer de la poésie à partir d’évidence. Robert Frank a bien énoncé ce sentiment : «Quand les gens regardent mes photos, je veux qu’ils se sentent comme quand ils veulent lire et relire une ligne d’un poème.”

About the Paris Blue Prints series

I wanted to slip back into that old dream, to escape into its soothing promises. To shift my focus away from the fear and worry of today’s tensions. The Paris dream was always there. I don’t remember when or why it started. I thought I must have lived here in another lifetime, but it doesn’t matter. It was a driving force. “I am here, and I want to go there.” When, where, or how, I didn’t quite know. I tried many different doors, and it was an unexpected one that pulled me in when I had stopped trying.

Je voulais me replonger dans ce vieux rêve, me fondre dans ses promesses apaisantes. Détourner mon attention des peurs et des inquiétudes du moment. Le rêve parisien n’a jamais disparu. Je ne me souviens pas quand il a commencé ou pourquoi. J’ai cru que peut-être, je devais avoir vécu ici dans une autre vie mais cela n’a pas d’importance. C’était une force motrice. ‘Je suis ici et je veux aller là-bas’. Quand, où, comment, je ne le savais pas vraiment. J’ai essayé diverses portes différentes et quand l’une s’ouvrit finalement, je ne m’y attendais pas, ayant cessé d’essayer.

Years after having transformed that wish into real experience, I have started looking back, trying to recollect what I was imagining and visualizing all those years ago, when living in Paris was my favorite daydream, before I had to navigate the bureaucracy, the language and the recent traumas, which I could never have included in the fantasy.

Des années après avoir transformé ce souhait en une véritable expérience, j’ai commencé à réfléchir au passé, à essayer de me rappeler de ce que j’imaginais et envisageais alors, quand vivre à Paris était ma rêverie préférée, avant que je ne sois contrainte d’en comprendre la bureaucratie, la langue et les récents événements, qui jamais ne firent partie de ma rêverie.

Those dreamed projections are still here, in parallel, and intertwined.  It’s a question of sight, of decision, of choosing what to see. What does it look like, the undercurrent I feel running through both my present and the palpable past of this city?

Ces scénarios rêvés sont toujours présents, en parallèle, et se mélangent à la réalité. Il s’agit de voir, de décider, de choisir que voir. A quoi ressemble ce courant souterrain qui circule, en ai-je le sentiment, à travers mon présent et le passé perceptible de cette ville ?

 

15. Cap signed by French golf stars/Une casquette autographiée  par de nombreuses stars françaises du golf 

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Bidding starts at 20€/ Mise-à-prix : 20€

Donated by New Zealand caddy Jason Jacobs, this Titleist cap has been signed by eight French winners of PGA European Tour (Europe’s primary golf tour) events of the last decade:

Offerte par le caddy néo-zélandais Jason Jacobs, cette casquette Titleist a été signée par 8 vainqueurs français du PGA Tour de ces dix dernières années :

Raphaël Jacquelin (7 professional wins), Victor Dubuisson (3 wins), Gregory Havret (4 wins), Alexander Lévy (2 wins), Thomas Levet (12 wins), Gregory Bourdy (8 wins), Julien Quesne (8 wins), Gary Stal (3 wins) and Belgian Nicolas Colsaerts (9 wins).

Raphaël Jacquelin (7 victoires professionnelles), Victor Dubuisson (3 victoires), Gregory Havret (4 victoires), Alexander Lévy (2), Thomas Levet (12), Gregory Bourdy (8), Julien Quesne (8), Gary Stal (3) et Belge Nicolas Colsaerts (9).

The cap is also signed by Italian football great Gianfranco Zola.

La casquette est également signée le champion de foot italien Gianfranco Zola.

 

 

Services

 

  1. Help, Picasso! My Camera Is In Control! A Montmartre Photo Tour/Workshop for four people (in English) with Richard Beban

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(Ce service n’est proposé qu’en anglais)

Valued at  270€, bidding starts at 135€/ Valeur: 270€,  Mise-à-prix : 135€

Are you afraid of your camera? Do you leave it in some automatic mode and do what IT wants because you can’t figure out how to shoot the pictures YOU really want? Fear no longer. At the end of this three-hour walk through Montmartre, visiting Picasso’s old haunts, and the still-rebellious ghosts of the Commune, you’ll learn how to put your camera on manual and to control the exposure triangle — aperture, shutter speed and ISO. You’ll also get tips on how to crank up your composition skills and get more satisfying photographs, not just snapshots, as well as learn the history of this Parisian village.

Richard Beban normally leads this three-hour English-language workshop for a major tour company, but to support l’Auberge des Migrants/Help Refugees, he’s offering it at half the price, for you and three other friends. Thus it’s priced at €135, but you can bid as high as you like. Bring your camera AND its manual, and three friends with their cameras and manuals.

 
2. English-language first chapter review with writer/editor Shannon Cain
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Valued at  500€, bidding starts at 200€/ Valeur: 500€,  Mise-à-prix : 200€

(Ce service n’est proposé qu’en anglais)

First chapter evaluation. Writing a novel or memoir? Collection of short stories or essays? A strong opening is important. Shannon will read the first 50 pages of your manuscript and offer detailed margin comments, line edits, and  feedback on elements such as structure, characterization, voice, plot, pacing and dialogue. Includes a one-hour follow-up Skype session, or if you’re in Paris, a nice long lunch.

Shannon Cain is a fiction writer living in Paris on a skills and talents visa in the arts. Her short story collection, The Necessity of Certain Behaviors, was awarded the Drue Heinz Prize in Literature. Her stories have also been recognized with the O. Henry Prize, the Pushcart Prize, and a fellowship from the U.S. National Endowment for the Arts. She was the executive director and fiction editor of Kore Press, an independent publisher of writing by women, and has taught creative writing at universities around the U.S. and Europe, most recently as Picador Guest Professor for Literature at the University of Leipzig and core faculty member in the MFA program at Bennington College.

In the last three years, Shannon’s clients have published eight books, placed 33 stories in literary journals; were accepted into two MFA programs; completed one postgraduate fellowship and won five national writing contests, including the Iowa Short Fiction Award.

3. Feldenkrais lesson with renowned practioner Sophie Dingemans /Leçon de Feldenkrais par praticienne réputée Sophie Dingemans. 

Sophie and Nadia
Valued at 80€, bidding starts at 30€/ Valeur: 80€,  Mise-à-prix : 30€

 

Feldenkrais Method Functional Re-education for adults, children, babies, children and babies with special needs and learning or behaviour difficulties: treatment for chronic pain; recovery from injury or surgery; neurological conditions; tension and stress; improving posture and coordination; improving performance; ehancing self-awareness and well-being.

La méthode Feldenkrais est une méthode de rééducation  fonctionnelle pour adultes, enfants, bébés, enfants et bébés à besoins spécifique. Rééducation suite à une blessure, une opération ou à des troubles neurologiques ; soulagement d’une douleur aigüe et chronique,  de la tension et du stress ; amélioration de  la coordination, de la posture et de la conscience de soi ; perfectionnement des compétences spécifiques ; confiance en soi et amélioration des gestes et comportements.

Born and raised in New Zealand and now based in Paris, Sophie is a certified Feldenkrais practitioner involved with movement education for over 20 years.  In addition to working with a range of people and their needs Sophie specialises in working with special needs children and is known for the high quality and efficacy of her work. She is also known for her speciality work in coaching for public speaking and presentations. With a background in theatre and dance as a writer, director, and performer, Sophie enjoys bringing a range of approaches to helping people learn and favours the idea that we learn more effectively when we enjoy ourselves.

Sophie est née et a grandi en Nouvelle Zélande, elle vit aujourd’hui à Paris. Praticienne Feldenkrais certifiée  elle s’engage dans l’éducation par le mouvement depuis plus de vingt ans. Sophie s’efforce de répondre aux besoins de diverses personnes, elle se spécialise auprès d’enfants et de nourrissons à besoins spécifiques, elle est appréciée pour la grande qualité et l’efficacité de son travail. Sophie est également reconnue pour son coaching de prise de parole en public. Grâce à son expérience dans les domaines du théâtre et de la danse comme auteur, metteur-en-scène et interprète, Sophie propose différentes méthodes pour aider ses élèves à apprendre, convaincue que l’on apprend mieux en s’amusant.

Sophie’s four-year Feldenkrais training took place in Wellington, New Zealand, where she worked as a Feldenkrais practitioner before relocating to Paris in 2011. In addition Sophie has done extensive post-graduate training for working with children with special needs and learning difficulties, including becoming a certified practitioner of the Jeremy Krauss Approach for Special Needs Children and Child Development and Advanced Training for Feldenkrais Practitioners with Theory and Techniques from Anat Baniel Method (sm) for Children, taught by Nancy Aberle. She holds a Masters degree in Theatre Studies (First Class) from the University of Auckland, has been recognised for her original theatre work, served on the executive board of the New Zealand Feldenkrais Guild, and is known for her thoughtful and often humorous approach to learning.  She is particularly inspired by the potential of the method to help not only individuals, but also their families and communities.

Sophie a suivi une formation de Feldenkrais pendant quatre ans à Wellington, en Nouvelle Zélande, où elle a travaillé en tant que praticienne Feldenkrais avant d’emménager à Paris en 2011. Riche de sa grande expérience clinique avec les enfants, elle poursuit une formation intensive postuniversitaire pour travailler avec des enfants aux besoins spécifiques, notamment l’Approche de Jeremy Krauss (JKA) et la Formation avancée théorique et technique pour praticiens Feldenkrais d’après la Méthode de Anat Baniel pour enfants (ABM), enseignée par Nancy Aberle. Elle obtient une maîtrise de théâtre (avec mention) à l’Université d’Auckland, elle est par ailleurs reconnue pour l’originalité de son œuvre et de sa mise en scène. Elle a siégé au conseil d’administration de l’association des praticiens Feldenkrais de Nouvelle Zélande (New Zealand Feldenkrais Guild). Elle se distingue par sa méthode d’enseignement, à la fois réfléchie et ludique. Sophie est particulièrement inspirée par le potentiel de la méthode à aider les personnes non seulement à titre individuel, mais aussi leurs familles, proches et communautés.

4. Rédaction de présentation de projets et courtes biographies par Alice Lebel
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Valeur : 250 euros ; mise à prix : 100 euros/Value: 250 euros; bidding begins at 100 euros

 (Service disponible en français uniquement)

Service proposé aux artistes et à toutes les personnes qui souhaitent présenter un projet pour en faire la promotion : un communiqué de presse, un dossier de subvention, un site internet. Alice Lebel a travaillé pendant 10 ans à la réalisation de sites internet musicaux (labels et artistes) chez Virgin Music. Aujourd’hui elle est chef de projet communication pour l’ONG Médecins du Monde

 

5. Meditative massage by Anne Marsella/Massage Méditatif par Anne Marsella

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75-euro value (bidding began at 40€ and is now at 75) — valeur 75 € (mise à prix : 40 €, 1ère enchère à 75€) SOLD/VENDU

This relaxing and regenerating, global massage (1 hr. 15min) uses oil and is done on the floor. Very similar to an Ayurvedic massage, it helps to rebalance the body’s energy system.

Ce massage général, relaxant et dynamisant (1 hr.15 min), se pratique au sol avec de l’huile. Comme le massage Ayurvedic, il aide à rééquilibrer l’énergie du corps.

Anne Marsella is the author of four books and founder of L’Ecole des Femmes, a program for women that explores pleasure and embodiment practices as a means to catalyse female empowerment. She works in the spirit of the 18th century mathematician and genius, Emilie du Châtelet, famous for translating Newton, calculating black holes and for her lust-inspiring necklines that drove Voltaire mad.

Anne Marsella est l’auteure de quatre livres et la fondatrice de L’Ecole des Femmes, un programme qui explore comment, en connectant l’étincelle créative de leur esprit à leur expression corporelle, les femmes accèdent à leur vraie puissance féminine. Cet atelier s’inspire d’Emilie du Châtelet, mathématicienne et génie du 18ème siècle, connue pour sa traduction des textes de Newton, ses calculs mathématiques sur les trous noirs et pour ses décolletés plongeants très appréciés par Voltaire.

6. Private ‘Restorative Empathy’ session with Angela Watrous (in English)

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(Ce service n’est proposé qu’en anglais et à distance si la session a lieu après la mi-juin)

Private sessions are 75 minutes, and valued at 135 (minimum bid 100€) — valeur 135€ (mise à prix 100 €) ONE SESSION SOLD, TWO REMAINING

Angela Watrous is the author of five books on relationships, spirituality, and social justice. Her Restorative Empathy sessions support you in living compassion and nonviolence with yourself and others, healing from past traumas, and resolving current distress and internal conflict.

“We’re all living in an empathy desert, in which we too often receive diagnoses, assessments, evaluations, labels, and judgments, when what we’re most longing for is reliable refuge, soothing tenderness, loving companionship, and trustworthy guidance.

In our one-on-one sessions, I offer warm, responsive attunement for your emotions, physical sensations, and judgments of yourself and others, receiving them all as important signals to your underlying needs. Together, we feel through the landscape of your life, fully acknowledging and supporting your present experiences, and soothing related past pains with depth-empathy processes.

There are no emotions too intense, too entrenched, or too unpleasant for me to receive with compassion. Your authentic experience—which others may have reacted to with fear, resistance, or urgent attempts to help you change or feel better—will only draw me to you with warm curiosity and understanding, as together we listen closely for what you’re actually needing.

As new neural pathways of compassion and mattering are developed and strengthened, you’re supported in choosing life-serving strategies and making powerful/vulnerable requests of yourself and others—releasing chronic emotional states such as depression, anxiety, anger, and shame, leaving you with more aliveness, authenticity, presence, and choice. Through whatever arises, you’ll have my genuine loving support.”

 

Voulez-vous participer à notre collecte ? Avez-vous une œuvre d’art, une possibilité de prestation de services ou n’importe quoi d’autre que vous puissiez offrir avant le 4 juin ? Contactez-nous SVP à bonjoursolidarity@gmail.com
Do you have a work of art, service or other item you’d like to donate before June 4? Please email us at bonjoursolidarity@gmail.com

 

 

 

Raffle for Help Refugees/Tombola pour l’Auberge des migrants

At our fundraising event on 4 June (all details on this Facebook invitation) in addition to a live auction (also online here) we’ll be holding a raffle with all proceeds going to Help Refugees/l’Auberge des migrants.

A l’occasion de notre opération de collecte de fonds du 4 juin (tous les détails sont sur l’invitation Facebook), et en plus de la vente aux enchères (en ligne ici), nous organiserons une tombola dont le produit sera affecté à Help Refugees/l’Auberge des migrants

Raffle tickets can be purchased at the door for €2 and the winners will be drawn at 9pm. More background on the event and why we’re holding it can be found on our previous posts. Here’s a preview of some of the fantastic items to be raffled off:

Les tickets de la tombola peuvent être achetés à la porte pour €2 et le tirage aura lieu à 21h.  Tous les éléments sur la genèse et les raisons de cet événement sont sur nos posts précédentsEt en avant-première, voici quelques uns des magnifiques lots dont est dotée la tombola :

 

1. Dinner for two at Bonjour Vietnam/Dîner pour deux à Bonjour Vietnam

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From Le Fooding: “This tiny Vietnamese restaurant was so successful that they opened a second location (with adjoining kitchens) at 47 rue Descartes. You’ll find the same over-the-top decor (lanterns, knickknacks, “paintings”) and best of all, the same smiling cuisine that’s guaranteed to please: good banh cuon (steamed dumplings, the pork ones are better than the shrimp version however); classic bo bun (sautéed beef, vermicelli noodles, spring rolls); diced luc lac beef with rice and eggs; a rare caramelized pork and shrimp casserole; “mystery rice” sautéed with shellfish; and banana cooked in coconut milk. Wash it all down with a Saigon beer (€3.90), a pitcher of wine from the Gard (€4) or a fresh coconut juice (€3.50). A good bargain: the appetizer + main menu for €12 (weekday lunch). À la carte €25-27.

Le Fooding: Le succès de ce viet pocket est tel qu’il a ouvert une petite annexe (communiquant par les cuisines) au 47, rue Descartes. Même surcharge décorative (lanternes, bibelots, « tableaux ») mais surtout même cuisine-sourire, pleine de valeurs sûres : bons banh cuon (raviolis vapeur meilleurs au porc qu’aux crevettes) ; classique bo bun (bœuf sauté, vermicelles, nems) ; dés de bœuf luc lac avec riz aux œufs ; rare poêlon de porc et crevettes au caramel ; « riz mystérieux » sauté avec des fruits de mer ; et banane au lait de coco. Arrosez le tout d’une bière Saigon (3,90 €), d’un pichet de vin du Gard (4 €) ou d’un jus de coco frais (3,50 €). L’aubaine : le menu entrée-plat à 12 € (midi en semaine). Carte 25-27 €. 

 

2. Two sets of four signed books (two novels and one essay collection in French, one novel in English) by French author Céline Curiol/ un lot de 4 livres dédicacés (2 romans et un essai en français, un roman en anglais) par l’écrivaine Celine Curiol.

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Céline Curiol is a French writer whose first novel, Voice Over, was praised by American writer Paul Auster as “one of the most original works of fiction from a contemporary writer.” Since then, Curiol has published four novels: Permission (2007), Exil intermédiaire (2009), L’Ardeur des pierres (2012) and Les Vieux ne pleurent jamais (2016). She is also the author of a literary essay on depression, Un Quinze août à Paris (2014) and a travelogue on Sierra Leone, Route Rouge (2007). Curiol worked for ten years as a freelance journalist in New York before moving back to Paris, where she works as a translator and teaches creative writing at Sciences Po and Telecom Engineering school.

Écrivaine, mais aussi voyageuse invétérée, Céline Curiol est l’auteure de romans et d’essais dont Voix sans issue (2005), Permission (2007), Un quinze août à Paris, histoire d’une dépression (2014), Les Vieux ne pleurent jamais (2016). Ingénieure de formation, elle a été journaliste indépendante pour la radio et la presse pendant une dizaines d’années à New-York avant de revenir vivre à Paris. Elle travaille également comme traductrice (Ici et Maintenant, Auster/Coetzee, La Pipe d’Oppen, Auster) et mène des ateliers d’écriture à Sciences-Po et Telecom.

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3. Two Paris Wine Walks with renowned expert Geoffrey Finch/Deux promenades guidées sur l’univers du vin à Paris avec Geoffrey Finch, expert réputé

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Take a stroll back in time and explore 15 centuries of wine history in Paris with any one of our inspiring wine walks. Ancient vineyards tell their stories and come alive through varietal wine tastings corresponding to existing vines, linking us to the soils that have borne fruit for centuries on these same plots. Fascinating history, secret vineyards, living wines, gourmet bistro lunches and aperitifs lead by seasoned wine professionals combine to create an unforgettable experience.

Voyagez dans le temps et explorez 15 siècles d’histoire du vin avec nos promenades à thèmes. Les vignobles anciens racontent leur histoire et prennent corps au travers de dégustations permettant de mieux saisir la relation entre une variété de vin et un type de vigne, vous rapprochant des terroirs et des parcelles sur lesquels ils se sont épanouis tant de siècles durant. Histoire fascinante, vignobles secrets, vins vivants, déjeuners dans des bistrots de qualité et apéritifs avec des experts réputés se combinent pour une expérience inoubliable.

Geoffrey Finch has more than 25 years of travel experience organising wine and gastronomic tours in France and guiding luxury bicycle and cultural tours throughout Europe. It has led him to the belief that the best and most healthy wines and foods are produced organically and biodynamically. This is not simply an ethical, ecological stance to prevent further pollution of the planet, but also stems from the conviction that only honestly produced organic and biodynamic foods and wines have real spirit of place and hence, taste. Continuing to share his passion for food and wine with others was the impetus for creating TASTE TOURS.

Geoffrey Finch a plus de 25 ans d’expérience dans le tourisme et dans l’organisation des voyages viticoles et gastronomiques en France ainsi comme guide de voyages en vélo de luxe et des visites culturelles dans toute l’Europe. Il a la conviction que les meilleurs et les plus sains des vins et d’aliments sont produits en agriculture bio et biodynamique. Il ne s’agit pas simplement d’une attitude écologique éthique pour empêcher ou réduire la pollution de la planète, mais découle également de la conviction que les aliments et les vins produits en bio et biodynamie ont l’esprit réel du lieu et par conséquent, le goût. Un envie de continuer à partager sa passion pour la nourriture et le vin avec d’autres a été l’impulsion pour la création de TASTE TOURS.

 

4. Two collections of six books for young people signed by French author Valentine Goby/Deux lots de six romans jeunesse dédicacés par Valentine Goby

– “Tous Français d’ailleurs”, Casterman
– Le rêve de Jacek – de la Pologne aux Corons du Nord – Album Autrement Jeunesse
– Thien An ou la grande traversée – du Vietnam à Paris XIII – Poche Autrement Jeunesse
– Adama ou la vie en 3 D – Poche Autrement Jeunesse
– “Le grand mensonge de la famille Pommerol” –  (Thierry Magnier)
– ” Juliette Pommerol chez les Angliches”  –  (Thierry Magnier)

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Née en 1974, Valentine Goby publie depuis quinze ans pour les adultes et pour la jeunesse. En 2014, elle reçoit le Prix des Libraires pour Kinderzimmer, paru chez Actes Sud. Passionnée par l’histoire et par la transmission, la mémoire est son terrain d’exploration littéraire essentiel.

Valentine Goby is a French writer, born in Grasse (French Riviera) in 1974. After studying at Sciences Po in Paris, she spent three years in Hanoi and Manila, where she worked with humanitarian organizations helping street children. Goby published her first novel, The Sensitive Note, with Gallimard in 2002. For eight years she taught French literature and theater in secondary school before dedicating herself to writing and various book-related projects: workshops, talks, conferences, writing residencies at schools, libraries and universities. She currently teaches literature and writing workshops at Sciences Po. Her ninth novel, Kinderzimmer (Actes Sud, 2013) has won seven literary awards including the prestigious Prix des Libraires (booksellers’ prize) and is has been translated into Spanish, Dutch, Italian and Danish. She is also the President of the French Authors’ Council (Conseil Permanent des Écrivains).

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Portrait © Fanny Dion

5. Two collections of three books for adults signed by Valentine Goby/Deux lots de trois romans pour adultes dédicacés par Valentine Goby

– Kinderzimmer – Actes Sud, Babel
– Banquises – Albin Michel / Livre de Poche
– Sept jours – Folio

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6. Four signed copies of the novel The Baby of Belleville, by Anne Marsella/Quatre exemplaires du roman The Baby of Belleville (en anglais) dédicacés par Anne Marsella

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ANNE MARSELLA, Paris-based writer, has written and published in both English and French and is the author of the award-winning collection of short stories, The Lost and Found and Other Stories (New York University Press) and the novels Remedy (Portobello Books), The Baby of Belleville (Portobello Books) and Patsy Boone (Editions de la Différence).  Her short story “Saint Fever” was adapted for the off-Broadway theatre production All the Pieces directed by Carol Monpere in 2003.  She is a recipient of New York University’s Elmer Holmes Bobst Award and has benefited from a number of international fellowships.   Her novel Remedy has recently been optioned by Screen Siren Pictures.  Having taught literature and writing at the American University of Paris, she has also associate directed NYU’s Writers in Paris program.  Currently she teaches creative writing at the Institut Catholique de Paris and curates the Mme du Châtelet Literary Salon celebrating the feminine erotic in the spirit of Madame du Châtelet, an 18th century mathematician famous for translating Newton and for lust-inspiring necklines.
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Photo ©François Goizé

Anne Marsella est l’auteure d’un recueil de nouvelles,The Lost and Found and Other Stories (Presses Universitaires de New York), récompensé par le Elmer Holmes Bobst Award, et de trois romans. En 2007, elle publie son premier roman, Remedy, chez Portobello Books, à Londres. Un an plus tard, elle publie un second, qui est également son premier en langue française, Patsy Boone  (Éditions de la différence).  Ces deux romans, des récits miroirs, racontent l’un et l’autre la vie décalée d’une jeune américaine à Paris et sa rencontre avec les mondes multiples de la capitale — ces hommes, ces étrangers, ces religions et ces façons de penser et d’être. Son roman The Baby of Belleville (Portobello Books), paru en 2010 est le troisième volume de cette trilogie parisienne.

7. Five sets of two signed novels by French writer Hugues Serraf/5 lots de deux romans dédicacés par Hugues Serraf.

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Hugues Serraf is a journalist, columnist (SlateAtlantico, Canal+…) and writer. His novel Les Heures les plus sombres de notre histoire was published in April (Éditions de L’Aube), a year after a first attempt at writing fiction: Comment j’ai perdu ma femme à cause du tai chi (also at L’Aube). He also writes non-fiction (Petites exceptions françaises (Albin Michel, 2008), L’anti-manuel du cycliste urbain (Berg, 2010), Ils sont fous ces juifs (Éditions du Moment, 2012)…).

Hugues Serraf est journaliste, chroniqueur (SlateAtlantico, Canal+…) et écrivain. Son dernier roman “Les heures les plus sombres de notre histoire” est paru en avril dernier aux éditions de l’Aube, un an après une première incursion dans l’univers de la fiction (« Comment j’ai perdu ma femme à cause du tai chi », également à L’Aube). Il est aussi l’auteur de plusieurs essais (« Petites exceptions françaises », Albin Michel, 2008), « L’anti-manuel du cycliste urbain », Berg, 2010), « Ils sont fous ces juifs », Éditions du Moment, 2012).

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8. Pass for ten entries to the SEYMOUR+ space/Carte pour 10 visites à l’espace SEYMOUR+.

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Seymour Projects is a non-profit organization committed to helping individuals cultivate creative self-expression by encouraging them to balance technological stimuli with internal exploration.

SEYMOUR+ space is a haven for your mind that offers you a respite from technology and other distractions and outside influences that hinder your ability to access your own thoughts, imagination and intuition. The 230m2 loft-style space stretches over two levels and offers you 5 interactive environments inspired by the creative process.

Click HERE for more general information about the SEYMOUR+ space and HERE for hours and access info.

Seymour Projects’ Founder and Creative Director Melissa Unger has donated this 10 Doses card offering 10 entries to the SEYMOUR+ space.

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Seymour Projects est une initiative à but non lucratif dont la mission est d’aider les individus à cultiver l’expression de leur créativité authentique en les encourageant a équilibrer les stimulants technologiques avec l’exploration intérieure.
 
SEYMOUR+ space est un havre pour votre esprit, un lieu qui vous permet de déconnecter afin de vous reconnecter avec vous-même. Ici vous pouvez échapper à toutes distractions extérieures ; toutes influences qui vous empêchent d’accéder à vos propres pensées, votre imagination, votre intuition. Cet espace de 230m2 s’étend sur 2 niveaux et propose 5 univers interactifs inspirés par le processus de création. Cliquez ici pour plus d’infos générales et ici pour horaires et accès.
 
Cette carte 10 Doses est un don de la part de Melissa Unger, fondatrice et directrice de Seymour Projects. La carte offre 10 visites à l’espace SEYMOUR+. 

 

 

9. Silkscreen Print of Brigitte Bardot par Natasha Magyar/Sérigraphie de Brigitte Bardot par Natasha Magyar (donated by/offert par Gaëtan Guibert). 30 x 50 cm

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10. Three art books in French, donated by Aurélie Prissette/Trois beaux-livres, offert par Aurélie Prissette

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Orchestre Debout

Saturday night at 10 p.m. the Orchestre Debout performed a second concert at Place de la République in Paris. Three hundred musicians and 150 choristers both amateur and professional turned out to celebrate the one-month anniversary of the Nuit Debout (Up All Night), movement.  After running an online survey to determine the program, organizers provided links to download rights-free sheet music.

On the menu:

Ode to Joy, the 4th movement of Beethoven’s 9th Symphony
Va Pensiero, from Verdi’s opera Nabucco
The 4th movement of Dvořák’s New World Symphony

While walking there, we met a couple of people going in the same direction who offered to help us out (there were only two of us, carrying lots of gear). They knew some of the organizers, so were able to lead us straight through the crowd into the center, where we set up behind the conductor and filmed the video below.

Post by Danielle Voirin and Alexandre Camerlo.

Samedi soir à 22h, l’Orchestre Debout a offert gracieusement un deuxième concert à Place de la République. Musiciens pour Nuit Debout, de toutes âges, amateurs et professionnels, ils ont fêté le premier mois d’existence du mouvement. 300 musiciens et 150 choristes ont téléchargé leurs partitions sur un site de téléchargement libre de droit, pour un programme qui a été décide par sondage.

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Le menu:

Hymne à la joie, le 4e mouvement du 9e symphony de Beethoven
Va Pensiero de Verdi, de l’opéra Nabucco
Le 4e mouvement du Symphonie du nouveau monde, de Dvořák

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Sur le chemin, on a croisé des gens qui allaient à République et qui avaient envie de nous aidé (on était deux, et chargés de matos). Ils connaissaient des organisateurs et nous ont guidé directe au centre de la foule, où on a pu s’installé derrière le chef d’orchestre.

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Vivement dimanche !

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Ce post est pour ceux qui ont raté celui de vendredi et qui souhaiteraient passer ce dimanche 1 mai avec nous échanger sur les moyens d’aider l’association l’Auberge des Migrants/Help for Refugees.

(Apologies to those who don’t read French. This is just a quick post for those who will be coming on Sunday, May 1 to help us collect clothing and food we’ll be bringing up to the refugees and migrants in Calais on May 8. More on that in our previous (bilingual) post here.

Depuis notre dernier post, le coordinateur de l’auberge des migrants m’a envoyé un mail avec des détails actualisés sur leurs besoins, en constante évolution. Avec François, nous vous proposons pour ceux qui le souhaitent, de participer en donnant des espèces (5/10€ ou plus !), nous les mettrons dans une enveloppe et ferons avec les courses à Calais (nous n’aurons pas la place dans la voiture pour les dons alimentaires en nature).
Vivement dimanche donc pour un bon moment de partage et solidarité ! Et gardez la date 4 juin (13h-22h) pour notre événement/collecte de fonds dans un bel appartement à Montmartre. Détails a suivre ici, sur Facebook et par mail. Entre temps, laissez un commentaire si vous pensez pouvoir nous aider a planifier l’évènement ou bien participer en temps que musicien, danseur de tap, chef de cuisine, lectrice, barman …ou nous proposer une œuvre qui sera mise aux enchères dans le « silent auction!»  (liste de œuvres/services bientôt sur le blog et page FB).

Voici la liste de besoins pour l’Auberge des migrants :

  • Nourriture.
    Nos approvisionnements alimentaires sont en forte diminution. Des livraisons des aliments sont beaucoup plus durables et plus faciles à gérer que des dons en argent!  Si vous avez des fonds disponibles et prévoyez une livraison à l’entrepôt de L’Auberge / Help refugees S’IL VOUS PLAÎT APPORTEZ : nous avons des équipes qui préparent des sachets de nourriture. Voici ce dont nous avons besoin – en gras, ce qui manque le plus (le plus important en haut) :
  • litres de lait UHT
  • fruits et légumes frais (y compris la salade et les herbes fraîches)
  • sucre par kg
  • Oignons et ail
  • Lentilles rouges, haricots secs
  • Pommes de terre
  • Carottes
  • Huile par litres (olive, tournesol, arachide)
  • Riz par kg
  • Conserves de poisson (thon, sardines, maquereaux)
  • Paquets de biscuits
  • Conserves (tomates, pois chiches, haricots blancs ou rouge)
  • Thé et café
  • Sel
  • Fruits secs et noix
  • Conserves de fruits
  • Bouillon cube de légumes

Merci d’apporter des conserves avec ouverture facile (tirette). Assurez-vous, également, que la date de péremption n’est pas dépassée !

  • Vêtements
    Pour le moment on a trop des vêtements et des jouets pour les enfants, mais par contre il manque des vêtements pour des adolescents (garçons: 13 à 17 ans). Si vous pouvez en apporter, ce sera magnifique!

Hommes

  • Chaussures de marche hautes et imperméables ou baskets principalement tailles 41 à 43
  • Gants
  • Pantalons – petite taille : 28 + 30
  • Polaires à manches longues, pulls et sweats – taille S + M
  • Pantalons imperméables
  • Pantalons de jogging taille S +­ M

Femmes

  • Bottes / Chaussures jusqu’à la taille 39. Pas de talons !
  • Soutien-gorge tailles petites (jusqu’à la taille 36C)
  • Manteaux chauds imperméables (S+M)
  • Pantalons imperméables
  • Pantalons (S, M, L):­ jeans et pantalons de jogging
  • Pulls et sweats (S+M) manches longue

Autre:

  • Articles d’hygiène: solutions à l’eau salée, papier-toilette, rasoirs, crème à raser, déodorant, lingettes pour bébés, shampooing, conditioner, crème hydratante, mouchoirs
  • Sac à dos (petits et grands)
  • Sacs poubelles forts- 130l
  • Élastiques forts
  • Extincteurs
  • Chaussettes et sous-vêtements (homme, femme et enfant)
  • Sachets de biens: bonnet, gants et écharpe
  • couvertures de survie
  • Couvertures
  • Sacs de couchage
  • Bâches
  • Tapis de sol
  • Bois de chauffage
  • Torches à manivelle (type Décathlon) et lanternes solaires
  • Carton plat (taille 60 x 40 x 32,5 ou 90 x 60 x 48)
  • Bénévoles – Nous avons besoin de vous ! Surtout si vous pouvez rester plus d’un jour ou deux! Si vous souhaitez faire du bénévolat, merci d’envoyer un email à volunteerincalais@gmail.com
  • Matériaux de construction En particulier des palettes !! (si vous en apportez ; si vous êtes manuel et avez des compétences en construction et que vous souhaitez en faire profiter les migrants, merci d’envoyer un email à : calaisbuild@gmail.com)

Si vous envisagez d’apporter des objets qui ne sont pas sur cette liste, merci de me contacter  à : laubergedesmigrants@hotmail.fr au plus vite afin que je puisse vous confirmer si oui ou non ils seront utiles.

Consignes de triage
Vos dons doivent être triés, merci de votre compréhension !
Si des articles sont endommagés, sales ou inappropriés pour le camp, ils vont créer une énorme quantité de déchets, ce qui retarde une aide vitale aux réfugiés. Surtout le week­end, nous ne pouvons pas accepter les livraisons de dons qui ne sont pas triés. Nos bénévoles risquent d’être submergés par la montagne de dons non triés.
S’il vous plaît essayez d’apporter seulement 3 ou 4 types d’articles dans votre livraison.Toutefois, nous comprenons que ce n’est pas toujours possible, et nous apprécions toujours votre aide. Pour trier efficacement vos dons, merci de les séparer par genre : couvertures distinctes des vêtements. Vêtements et chaussures devront être séparés, emballés et étiquetés en conséquence : sexe, taille et type d’article. Ex: Polaires hommes de taille M séparé de celle de la taille S des femmes.
Botte de taille 39 séparée du 40, Imperméables séparés des vêtements non étanches…
Cela permet de faciliter grandement le travail des bénévoles de l’entrepôt et nous permet de distribuer beaucoup plus rapidement et plus efficacement les dons aux réfugiés.
Nous sommes suffisamment approvisionnés depuis un certain temps pour les articles destinés aux femmes et aux enfants, à l’exception des éléments mentionnés dans la liste des priorités. Si vous avez besoin davantage de lignes directrices sur la façon de trier, s’il vous plaît, dites le moi, et je serai heureuse de vous aider.
Pour plus de directives, s’il vous plaît consulter cette page de dons sur Calaidipedia.
Au cas où vous souhaitez faire des dons en argent, vous le pouvez faire sur ce site ici:

Ou encore adresser un chèque libellé L’Auberge des Migrants chez F. Guennoc 12 rue A. Davids 62179 Wissant, ou par Paypal sur l’adresse laubergedesmigrants@hotmail.fr. On peut aussi vous adresser un RIB.
Si vous souhaitez aider les efforts spectaculaires de nos équipes de construction (750 abris, et 3000 personnes hébergées dans les 2 derniers mois !!!) Merci de faire un don ici.
 

Beats Across Borders

A couple of weeks ago my neighbor Maud invited me to a benefit concert. Her funk/jazz band, Chill Beenz, was getting back together to help raise money for refugees through an organization at her university, Sciences Po. I didn’t even know she had a group. Turns out, they’re talented, with big hearts and lots of friends and fans, who turned up to see them and two other groups play the Alimentation Générale in Paris’ 11th arrondissement, collectively raising 2800€.

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Chill Beenz members Akos Palencsar, Maud Koenig-O’Carrol and Daniel Nothaft

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Emilie dLF, rapper, singer, saxophone player, jumping in

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Emilie dLF and Maud Koenig-O’Carroll

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Spleen comes up on stage from the shadows to sing with Chill Beenz

(Here’s) a video of Paul & Dafne opening the evening.-DV.


Sciences Po Refugee Help
is an association that brings together citizens concerned about the current refugee crisis unfolding in Europe.

Our 5 teams (Administration, Material Needs, French Lessons, Asylum Aid, & Social Activities) are ready to take care of refugees as soon as we make first contact with them in camps and centres. We provide them with administrative, material, educational support, as well as companionship.

Our objective is to accompany refugees during the asylum-seeking process in France through fundraising (which will help us deploy more resources), by raising awareness on the cause (by hosting events within and outside of Sciences Po) and by institutionalising solidarity within our university and beyond.

Our Facebook page : www.facebook.com/sciencesporefugeehelp

Our crowdfunding page : www.gofundme.com/westandtogether/

Sciences Po Refugee Help est une association qui rassemble les citoyens qui se sentent concernés par la crise des réfugiés qui se déroule aujourd’hui en Europe.

Nos 5 équipes (Administration, Besoins Matériels, Cours de Français, Aide à la Demande d’Asile, Activités Sociales) sont prêtes à suivre les réfugiés dès qu’ils arrivent dans les centres ou les camps. Nous offrons de l’aide dans toutes leurs démarches administratives, ainsi qu’un support émotionnel et moral.

Nous nous sommes engagés à suivre et à accompagner les réfugiés pendant leurs démarches d’obtention du statut de réfugié. C’est pourquoi nous avons lancé une campagne de levée de fonds pour sensibiliser la population sur une cause essentielle, et pour institutionnaliser la solidarité au sein de notre université et de notre société au sens large.

Notre page Facebook : www.facebook.com/sciencesporefugeehelp

Notre campagne de crowdfunding : www.gofundme.com/westandtogether/

If not us, then who?

Ah, New Year’s resolutions! We wake up on January 1 convinced that this could be the year things will truly be different: we’ll drink less, eat healthier, get organized, spend more time volunteering to help others instead of scrolling through our Facebook feed…and we do manage to accomplish those things—at least for a few weeks.

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Then mid-February arrives. Miserably cold, with certain days resembling life in Hobbes’ Leviathan: solitary, poor, nasty, brutish and short. Coming up with “one act of gratitude, generosity or solidarity—sometimes all three—every day of 2016” feels like a bigger challenge than it did six weeks ago.

I spotted this mural (pictured right) outside Point Éphémère while strolling along the Canal St. Martin last week. The eponymous question (often followed by, “If not now, when?”) is one often borrowed by politicians—incorrectly attributed to Robert F. Kennedy and lifted by the speechwriters of everyone from Ronald Reagan to Barack Obama—to rally their troops.

In this case, it refers to an exhibition bringing together more than 20 organisations and partners from the Amazon and Congo basins, Central America and Asia to “highlight the role indigenous peoples play in protecting the world’s forests”; a global roadshow of sorts that culminated with the COP21 in Paris.

Their website reiterates one of our favorite mottos: “Protecting our planet is not only about politics and policies, it’s about people taking ownership and taking action, no matter how small.”

On this dreary February afternoon, I’m grateful to be reminded that these little steps do matter. We’re counting on you to keep your eyes and hearts open to them.

Incidentally, the mural on the left refers to Dog Life Project. Born in Marseille in 2012, the community effort assists homeless people by fostering community ties, organizing clothing collections and raising funds and awareness.

 

Si ce n’est pas nous, qui le fera ?

Ah, ces résolutions du nouvel an ! On se réveille le premier janvier, convaincu que l’année est enfin venue où les choses changeront pour de bon : l’année où l’on boira moins, où l’on mangera mieux, où l’on s’organisera plus efficacement, où l’on passera davantage de temps à aider les gens que sur son mur Facebook…

Et ça marche – au moins quelques semaines.

Puis février arrive. Triste et froid, avec ces journées comme sorties du Léviathan de Hobbes : solitaires, misérables, dangereuses, courtes… Du coup, continuer à dénicher « un acte de gratitude, de générosité ou de solidarité – voire les trois à la fois – pour chaque jour de l’année » finit par devenir un bien plus gros challenge qu’on l’imaginait.

J’ai remarqué cette peinture murale (illustration de droite) à l’extérieur du Point éphémère en me baladant le long du canal Saint-Martin la semaine dernière.

La question éponyme, généralement suivie du fameux « Si pas maintenant, quand ? » et faussement attribuée à Bobby Kennedy ou reprise par les auteurs de discours, de Reagan à Obama, sert souvent à galvaniser des militants politiques. Dans le cas présent, elle se réfère plutôt une exposition fédérant plus d’une vingtaine d’organisations originaires d’Amazonie, du bassin du Congo, d’Amérique centrale et d’Asie tentant de « mettre en lumière le rôle des peuples autochtones dans la protection des forêts » et promouvoir leur travail et leurs messages au pavillon autochtone sur le site de la COP21 » (l’exposition a été montrée dans quatre pays avant la conférence de Paris.

Leur site Web reprend d’ailleurs l’une de nos devises préférées : « Protéger la planète n’est pas qu’une affaire de politique ; c’est d’abord l’affaire d’individus prenant conscience et passant à l’action, quel qu’en soit le niveau ».

En ce morne après-midi de février, je suis heureuse de me voir rappeler à quel point ces petites actions servent vraiment à quelque chose. Et nous comptons sur vous pour garder vos yeux et vos cœurs à l’affût…

Incidemment, la peinture murale de gauche évoque le « Dog Life Project », un projet initié à Marseille en 2012 et visant à aider les SDF et à stimuler le lien social en organisant des collectes de fonds et de vêtements.

Jeudi ‘apéro ça caille’

Created in late November 2015 to create and reinforce solidarity by assisting the homeless in Paris’ 11th arrondissement, the charity organization Le Carillon [not associated with the bar attacked on November 13, 2o15] is hosting its second public event this Thursday night from 8-11pm at Chez toi ou chez moi, 3 rue du Général Renault, 75011.

The only element required to enter this “It’s cold cocktail hour” are your spare pairs of gloves, warm hats, scarves and socks to be donated.

In just more than two months of existence, Le Carillon has already brought together 25 local cafés, restaurants and shops offering a variety of services to the homeless (or anyone in need).

Participating businesses are identified by a blue sticker with the project’s logo and various pictograms in their window, letting passersby know they can access a variety of free services inside. Those range from the very basic (using the toilet, having a glass of water or hot tea, charging a mobile phone or just sitting down to warm up and talk) to the more substantial: using a first-aid kit, sending a letter, making a phone call, sharing a sandwich/hot meal or picking up a warm item of clothing or duvet.

The first event in January was a “sleeping bag cocktail hour” during which more than 30 sleeping bags and funds to buy more were collected in less than three hours.

Le Carillon says its ultimate objective is to eventually “reach all the urban zones of France, bringing together thousands of businesses and inviduals.”

I’m in touch with the founder about eventually expanding the network to my neighborhood. Is anyone interested in doing so in their quartier? Please contact us.

To read more about the establishments already participating, click here.

 

Jeudi « Apéro ça caille ! »

Fondée fin novembre 2015 pour promouvoir la solidarité avec les SDF du 11ème arrondissement, l’association caritative Le Carillon (sans lien avec le café homonyme attaqué lors des attentats du 13 novembre) organise sa seconde manifestation publique ce jeudi, de 20 h à 23 h au « Chez toi ou chez moi » (3 rue du Général Renault 75011).

Seul impératif pour participer à cet “Apéro ça caille !”, venir avec les gants, les bonnets, les écharpes ou les chaussettes que vous êtes prêts à offrir.

En à peine deux mois d’existence, Le Carillon a déjà fédéré 25 commerçants proposant toute une palette de services aux SDF (ou à toute personne en difficulté).

Les établissements participants sont identifiables par les autocollants bleus frappés du logo de l’association apposé sur leur vitrine, des pictogrammes permettant de connaître la nature des prestations spécifiques fournies sur place, des plus basiques (utilisation des toilettes, verre d’eau ou tasse de thé, recharge de téléphone, possibilité de se mettre au chaud et de bavarder) aux plus substantiels (kits de premiers secours, possibilité de poster du courrier, téléphone, restauration froide ou chaude, fourniture de vêtement ou de duvets).

La première opération, organisée au mois de janvier (« Apéro sac de couchage »), avait ainsi permis de rassembler plus d’une trentaine de sacs de couchage en moins de 3 heures.

A terme, l’objectif du Carillon est de toucher toutes les zones urbaines de France et de fédérer des milliers de personnes et d’établissements. J’ai d’ailleurs pris contact avec le fondateur dans la perspective d’étendre leur initiative à mon propre quartier. Si vous souhaitez faire la même chose dans le vôtre, faites vous connaître !

Pour en apprendre davantage sur les établissements déjà concernés, cliquez ici.

I don’t have a good head for numbers

I find the cold in Paris harder to take than New York’s dry, frigid-yet-sunny winters. The late Canadian writer Mavis Gallant once described the sky here as having “the look and consistency of wet gray felt.” Even indoors, the city’s dampness sneaks into my shoulders and chills my hands and feet.

Standing on the corner rubbing my hands together while waiting for the light to change, a woman neither old nor young turned and asked me for money. “Can you help me get something to eat?” she asked, fixing me with eyes that were tired but not ashamed. She was dressed in a way that suggested she was not homeless.

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Man sitting next to an ATM machine on rue Faubourg St. Antoine. ©Danielle Voirin

I had just come out of the organic grocery store with only a few items in my canvas bag, silently fretting over the cost of the specialty foods required by my AIP diet and comparing it to my own dwindling income.

Like many of us, I have also spent most of my life living in cities where panhandling on the streets and subways is part of the daily fabric, a call for help so prevalent it is easy to tune out or dismiss. I know the arguments against giving spare change, and the main one tends to be, “Give a man a fish, and he’ll eat for a day”…and so on.

Yet here she was, this lady, maybe 60 years old, and it was cold and drizzling on a Tuesday afternoon in January and she was asking for a sandwich. I had ten euros in my wallet and we were standing in front of a Lebanese place emitting the pleasant odor of chicken shish taouk. I walked into the tabac on the corner and asked for change.

“Not unless you buy something,” the cashier said, not making eye contact. Probably not the place to try and introduce café suspendu, then.

I walked back out to find the woman waiting for me on the pavement.

“What would you like to eat?” I asked, remembering the old New York advice about buying food for panhandlers instead of handing them cash. This woman didn’t look like a drinker.

“I eat anything,” she said, “but it’s expensive here…” she swept her hand along the Rue St. Jacques. I felt cognizant of my status as a Parisian bobo, bourgeois-bohemian—carrying a canvas bag from the Biocoop with a bottle of kombucha, a tin of sardines and some heirloom carrots inside. She would need all ten euros in order to get something decent to eat.

“I understand,” I said, and placed the pink note in her hand. Tomorrow I had more work lined up; my bag contained what I needed to eat for the next twenty-four hours.

We smiled at each other.

“I’m a good cleaning lady,” she offered. “Do you need a cleaning lady?”

I silently wished I could afford one; but healthy food and plane tickets are my sole luxuries.

“I’m sorry, I don’t…but good luck to you,” I touched her arm.

“May God bless you,” she said as I went on my way.

A minute later I turned on my heels, returning to the corner where she was still standing.

“Um, hello…”

“Marina,” she said.

“Hi Marina, I’m Christine…uh I was just thinking that maybe, if you wanted to give me your phone number, I could ask around if anyone needs a cleaning lady and maybe then they could call you?”

She hesitated. “Yes, that’s a good idea.”

D’accord, so could you please give me your phone number?”

Her face went slack. “Well, I don’t have a mobile phone, and I don’t have a good head for numbers,” she said, “but, well, I could leave you my number across the street…the little supermarket there, they know me.”

“Okay,” I said, thinking. “I can come back later this week and pick it up. How much do you ask per hour?”

She looked at the bank note I’d given her, folded into her palm. “Ten euros. But for you, free!”

“That’s really generous. But I have a small apartment that’s easy to keep clean. I will ask around.”

She tugged on my arm and led me back across the rue St. Jacques and into the little supermarket. At the checkout counter sat a blonde, blue-eyed woman about the same age as Marina, wearing blue mascara and a black puffy coat. She looked up and said “Bonjour?!” as though it were an open-ended question.

“Eh…”said Marina.

I explained the situation, and introduced myself to the blonde, who informed me she was Martine, the manager.

“So you’ll remember me if I come back later?” I asked her.

“Oh yes,” she said. “It’s easy to remember ‘Christine’ when you’re Martine, right?”

We all shook hands, which isn’t done too often in France. I felt like we were sealing a deal.

The rest of the week involved working strange hours at one of my jobs and remembering, too late, to head in the direction of the little supermarket while walking the dog. Three days passed before I walked back and found the lights on.

During that interval, I’d envisioned posting a note on this blog asking people to get in contact if they knew a family who could give Marina some cleaning work. I guess I was hoping we’d all decide to believe that strangers are just people who have yet to meet. And that we would learn to trust each other again.

Martine looked happy to see me. “Yes, of course I remember you!” she said.

I took that to be a good sign. “So did Marina leave a phone number for me?”

Non…non, I haven’t seen her since, but she’ll be back,” she said. “I’ve known her for years, and she’s not a bad person—you know I give her whatever food I have left over at the end of the day and we talk a little bit. But to be honest with you, I mean it’s very nice what you’re trying to do, but I don’t think she really wants to work. I mean, panhandling is easier than cleaning houses, if you think about it.”

“Oh,” I said, feeling naïve for about the millionth time in my life.

Years ago, I responded to calls for help from a destitute Vietnamese family in the Central Highlands wanting to be reunited with the American woman who had sent letters and money to the family patriarch (then a young boy) when she was a college student in the early 1960s. They had been connected through a charity that linked Americans with children in poor countries and facilitated a pen-pal scheme. When the war heated up, the letters still arrived for a while, but after the censors came on board the translations ceased and finally the letters stopped altogether.

After finding some identifying information on one of the envelopes, I tracked the woman down in New York. She turned out to be an important, well-connected person who was delighted to see pictures of the family but dismayed to learn of their economic hardship. We eventually concocted an elaborate plan for her to fly to Vietnam and meet them, with me serving to the best of my limited ability as a guide and interpreter.

Despite our intentions, an elaborate agreement to help cover basic expenses and educate the man’s daughters turned into his equally elaborate ruse to deceive his benefactor. Certain that the windfall could never last, the patriarch busied himself converting the education fund into concrete items with more value in their world such as a refrigerator, a karaoke machine and and a case of Johnny Walker Black. After months of failing to convince him to get on board with the education plan, our agreement came to an end. My stomach hurt whenever I thought of it.

Looking back now, I see a much younger and unsophisticated self, emboldened by the good-old American “Yes We Can” attitude. I was looking for a clear-cut solution: struggling family gets a boost, uses it to pay medical bills, educate its daughters and pull itself out of poverty. I didn’t want to see the human shades of gray: Dad is an alcoholic; mom wants her daughters to marry rich foreigners instead of going to university; teen daughters who never had access to education can’t even imagine the possibilities it might offer. In the meantime, why shouldn’t they be able to keep food fresh, enjoy a cold drink or sing pop songs late into the sweltering night like most of their neighbors?

Middle-class bobos like me are often get lost in good intentions and half-baked plans on how to “fix” society’s ills. Making sense of uncomfortable realities requires complex solutions.

I still believe it’s better to stop, ask questions and get involved instead of pretending not to see others’ misery. We have to keep trying to unravel the web of inequality.

Here are a few places that are doing that. Please add to our list in the comments (French organisations appear after the translation):

http://www.givewell.org/charities/top-charities

http://www.thelifeyoucansave.org/where-to-donate

http://www.takepart.com/article/2009/02/17/top-10-non-profits-fighting-poverty

 

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“Please – Homeless -Help me eat.  Thanks.” A woman’s sign on a street corner near Bastille. ©Danielle Voirin

J’ai du mal avec les numéros

Je trouve le froid parisien plus dur à supporter que les hivers glaciaux, mais plus secs et ensoleillés de New York. Mavis Gallant, l’écrivaine canadienne aujourd’hui disparue, disait d’ailleurs du ciel d’ici qu’il avait « l’allure et la consistance d’une feutrine grise et humide ». Même à l’intérieur, l’humidité s’insinue entre mes épaules et me glace les mains et les pieds.

J’etais à un coin de rue, frottant mes mains l’une contre l’autre en attendant que le feu piéton passe au vert, lorsqu’une femme ni vieille, ni jeune s’est tournée vers moi et m’a demandé de l’argent. « Vous pouvez m’aider à m’acheter quelque chose à manger ? », elle m’a dit en me fixant de ses yeux fatigués mais sans honte apparente. A voir ses vêtements, elle n’avait pas l’air d’une SDF.

Je venais juste de sortir de l’épicerie bio avec à peine quelques articles dans mon sac de toile, bougonnant intérieurement en comparant mes revenus en baisse au prix des aliments spéciaux que m’impose mon régime.

Comme pas mal d’entre nous, j’ai passé la plus grande partie de ma vie dans des villes où les gens qui font la manche dans la rue ou dans le métro font partie du décor – un appel à l’aide d’autant plus fréquent qu’il en devient facile à ne plus remarquer ou même à ignorer. Je connais aussi les bonnes raisons de ne pas donner un peu de monnaie, au premier rang desquels le fameux « Donne un poisson à un homme, il aura à manger pour un jour, etc. ».

Mais elle était là, cette femme de peut-être soixante ans, et il faisait froid sous le crachin de ce mardi après-midi de janvier et elle me demandait un sandwich. J’avais dix euros dans mon portefeuille et nous étions pile devant un Libanais d’où nous parvenait la bonne odeur d’un poulet shish taouk. Je suis entrée au tabac du coin pour demander de la monnaie.

« Seulement si vous achetez quelque chose » m’a dit le caissier sans même me regarder. Manifestement pas le genre d’endroit ou introduire le café suspendu

Je suis ressortie du tabac pour retrouver la femme qui m’attendait sur le trottoir.

« Qu’est ce que vous voulez manger ? », je lui ai demandé, me souvenant qu’on dit à New York qu’il est toujours préférable d’acheter de la nourriture à quelqu’un qui fait la manche plutôt que lui donner de l’argent. Cette femme n’avait pas l’air de boire.

« Je mange de tout mais c’est cher par ici », elle répond en désignant la rue Saint-Jacques. Je me rendais bien compte de mon statut de bobo parisienne avec mes carottes anciennes, de sardines et d’une bouteille de kombucha dans mon sac de chez Biocoop. Elle aurait au moins besoin des dix euros pour acheter quelque chose de sérieux.

« Je comprends », j’ai dit en lui mettant le billet rose dans la main : j’avais du travail pour lendemain et largement de quoi manger dans mon sac pour les prochaines vingt-quatre heures.

On s’est souri.

« Je suis une bonne femme de ménage, elle a dit. Vous avez besoin d’une femme de ménage ? »

En entendant ça, je me suis dit que j’aurais bien aimé en avoir les moyens, mais les aliments bio et les billets d’avion sont mon seul luxe.

-Désolée, mais non… Bonne chance, j’ai répondu en lui touchant le bras.

-Que Dieu vous bénisse, elle a répondu et je suis repartie.

Une minute plus tard, j’ai fait demi-tour et je suis revenue au coin de rue où elle se tenait toujours.

-Euh, bonjour…

-… Marina, elle a répondu.

« Bonjour Marina, moi c’est Christine… Euh… je me disais juste que si vous me donniez votre numéro, je pourrais demander autour de moi si quelqu’un a besoin d’une femme de ménage pour qu’il vous appelle…»

Elle a hésité. « Oui, c’est une bonne idée ».

« D’accord, alors, pouvez-vous me donner votre numéro de téléphone ? »

Son visage s’est défait : « En fait, je n’ai pas de téléphone portable et j’ai du mal avec les chiffres. Mais je pourrais vous laisser mon numéro au petit supermarché de l’autre côté de la rue. Ils me connaissent là-bas.»

« OK, j’ai répondu en me disant que je pourrais repasser dans la semaine pour le récupérer. Combien demandez-vous de l’heure ? »

Elle a regardé le billet que je lui avais donné, plié au creux de sa main : « Dix euros. Mais c’est gratuit pour vous ».

« C’est vraiment très gentil. Mais j’ai un petit appartement facile à entretenir. Je vais demander autour de moi. »

Elle a tiré sur ma manche et m’a accompagnée jusqu’au petit supermarché. A la caisse était assise une blonde d’à peu près le même âge que Marina aux yeux bleus, avec du mascara bleu et une grosse doudoune noire. Elle a levé la tête et a dit « Bonjour ? » comme si c’était une question.

« Euh… », a commencé Marina.

J’ai expliqué la situation en me présentant à la blonde qui m’a dit qu’elle s’appelait Marine et qu’elle était la responsable du magasin.

-Donc vous vous souviendrez de moi si je reviens plus tard, je lui ai demandé.

-Oh oui, elle a dit, c’est pas difficile de se souvenir de « Christine » quand on s’appelle Martine, non ?

On s’est toutes serré la main, ce qui ne se fait pas si souvent en France et j’avais l’impression de conclure une négociation.

Le reste de la semaine j’ai été prise par les horaires décalés de l’un de mes boulots et, lorsque je me suis enfin souvenue de passer par le petit supermarché en promenant le chien il était déjà trop tard. Trois jours allaient s’écouler avant que je puisse y retourner aux heures d’ouverture.

Dans l’intervalle, j’avais pensé à publier une note sur le blog pour demander si quelqu’un connaissait une famille qui pourrait offrir des heures de ménage à Marina. J’avais sans doute envie de croire que les inconnus ne sont jamais que des gens qu’il nous reste encore à rencontrer ; on pourrait réapprendre à se faire confiance.

Martine avait l’air d’être contente de me voir : « Oui bien sur que je me souviens de vous ».

J’ai pris ça pour un bon signe : « Alors, Marina vous a laissé son numéro pour moi ? ».

« Non non, je ne l’ai pas revue depuis mais elle repassera, » elle a expliqué. « Je la connais depuis des années et elle n’est pas mauvaise, vous savez. Je lui donne la nourriture qui me reste en fin de journée et on bavarde un peu mais, pour être honnête avec vous et même si je trouve que ce que vous essayez de faire est très gentil, je ne pense pas qu’elle ait vraiment envie de travailler. Ce que je veux dire, c’est que faire la manche, c’est plus facile que de faire le ménage quand on y pense… »

« Ah oui, » j’ai dit, me sentant bête pour la millionième fois de ma vie.

Il y a des années, j’avais répondu à l’appel à l’aide d’une famille pauvre des montagnes centrales du Vietnam. Ils voulaient retrouver une Américaine qui avait correspondu par courrier avec le père et lui avait envoyé de l’argent dans les années soixante, alors qu’elle était étudiante à Harvard et lui encore un petit garçon. A l’époque, ils avaient été mis en contact par une organisation caritative. Avec l’intensification de la guerre, les lettres avait continué à arriver un moment, puis avaient fini par être bloquées complètement par les censeurs qui en contrôlaient les traductions.

A l’aide d’indices dénichés sur l’une des enveloppes, j’étais remontée jusqu’à la femme à New York. J’avais découvert une personne assez haut-placée, à la fois ravie de voir les photos de la famille et navrée d’apprendre qu’ils étaient en difficulté matérielle. On avait alors élaboré un plan qui devait lui permettre de leur rendre visite au Vietnam, avec moi (et mon vietnamien très approximatif) comme guide et interprète.

En dépit de nos bonnes intentions, l’accord conclu pour couvrir les dépenses de base de la famille et l’éducation de ses filles allait se fracasser sur la stratégie imaginée par père pour tromper sa bienfaitrice. Convaincu que cette source de revenus se tarirait vite, il avait préféré convertir les fonds attribués à ses filles en biens matériels d’une plus grande valeur de son point de vue – comme un réfrigérateur, un karaoké et une caisse de Johnny Walker Black. Après des mois passés à tenter de le convaincre de revenir au projet scolaire initial, toute l’affaire avait capoté. Ça me fait encore mal au cœur lorsque j’y pense.

Avec le recul, je me perçois comme une version moins sophistiquée de moi-même, abordant la vie à l’américaine (« Yes we can ! »). Je cherchais des solutions carrés: une famille reçoit un coup de pouce financier, s’en sert pour payer ses dépenses de santé, envoyer ses filles à l’école et sortir de la pauvreté. Je voulais pas voire pas les demi-teintes : papa est alcoolique, maman préfère voir ses filles épouser de riches étrangers plutôt que de les envoyer à la fac, des adolescentes qui ne sont jamais allées à l’école n’imaginent même pas à quoi ça sert. Et en attendant, pourquoi n’auraient-ils pas le droit de conserver leur nourriture au frigo, de boire une boisson fraîche, ou même de chanter de la variété pendant les soirées chaudes et etouffants comme les voisins ?

Les bobos de classe moyenne dans mon genre se perdent souvent dans leurs bonnes intentions, dans leurs plans mal-fichus destinés à réparer les dysfonctionnements de la société. Mais la réalité exige des solutions complexes, même si je continue de croire qu’il faut prendre le temps de s’arrêter, de poser des questions et de s’impliquer plutôt que d’éviter de voir les souffrances des autres.

Pour autant, il faut continuer d’essayer. Voici quelques organisations qui font ça, justement. Rajoutez les vôtres dans les commentaires.

https://www.secourspopulaire.fr/75/

ATD Quart Monde France

http://emmaus-france.org/

http://www.restosducoeur.org/

http://www.secours-catholique.org/

Bleu Blanc Zèbre

Let them eat brioche

Buckley Blog (1 of 10)Yesterday we brought you suspended coffee, so why not another tasty item also banished from my list of comestibles? The food of life, the breakfast of…a whole lot of people, at least those still lucky enough to be able to digest gluten.

La Conquête du Pain (The Conquest of Bread) takes its name from a title first published en français in 1892 by Pyotr Kropotkin, the Russian anarchist, philosopher and total badass who advocated a sort of communist society without the intrusive central government, based instead on voluntary associations between workers.

The founders of this self-run organic “boulangerie solidaire” (English really needs an adjective for “solidarity”!) in Montreuil, just east of Paris, are fans of the “suspended” concept, too. Since it opened almost six years ago, the bakery has put out a basket of goods just waiting to be claimed by someone who can’t afford to pay that day.

A customer buys whatever she wants but also has the option of buying additional items (bread, pastry or cake) to leave behind in the “suspended” basket. Anyone in need is welcome to help himself, no questions asked.

According to Idées Locales, the bakery has pulled this model off without an owner or manager on hand. Ten employees get together weekly to decide upon recipes, scheduling, and salaries.

Beyond its community cachet, “suspended bread” is a good business model. Most customers buy more than they need in order to leave something behind. The concept alone attracts customers who’d rather buy from a socially conscious bakery. To the point that there is sometimes leftover bread in the basket at the end of the day—which is then donated to local charities.

La conquête du Pain
47 rue de la Beaune
93100 Montreuil

http://www.laconquetedupain.fr/

Thanks to my friend Myriam in Corsica for sending me an article in French that I’ve adapted for this post. It seems like a good time to mention that she’s running her own solidarity project in Cuba.

Buckley Blog (6 of 10)

Thanks to my friend Richard Beban for the photos, more of which you can find on his site as well as on Paris Play, with writing by Kaaren Kitchell.

Version française:

Nous parlions hier du « café suspendu », d’où l’idée d’évoquer un autre de ces plaisirs gustatifs également banni de la liste de mes courses – le plus basique des aliments, le petit-déjeuner d’à peu près tout le monde à l’exception des malheureux incapables de digérer le gluten…

« La Conquête du pain » tire son nom d’un livre de Pierre Kropotkin traduit en français pour la première fois en 1892. Kropotkin était un philosophe anarchiste russe, ardent promoteur d’une société fondée sur la coopération entre ouvriers plutôt que sur un pouvoir central.

Les fondateurs de cette boulangerie solidaire bio et auto-gérée de Montreuil, dans la banlieue est de Paris, sont eux aussi de grands amateurs du concept de « suspension ». Ainsi, et depuis son ouverture il y a six ans, La Conquête du pain prépare chaque jour des paniers pleins de bonnes choses (pain, pâtisseries, gâteaux…) que ses clients payent en plus de leurs achats mais qu’ils n’emportent pas et laissent à la disposition des personnes en difficulté.

D’après « Idées locales », la boulangerie a instauré ce système sans le moindre propriétaire ni patron, les dix employés déterminant collectivement leurs horaires de travail, leurs recettes et même leurs salaires.

Au-delà de son parfum « communautaire », l’idée du pain suspendu reste un modèle économique efficace : la boulangerie attire une clientèle qui privilégie le commerce à dimension sociale et achète davantage que ce dont elle a besoin pour jouer le jeu. A tel point qu’il reste parfois du pain suspendu dans les paniers à la fin de la journée, lequel sera offert à des organisations caritatives locales.

La conquête du Pain
47 rue de la Beaune
93100 Montreuil

http://www.laconquetedupain.fr/

Merci à mon amie Myriam de Corse, qui m’a fait parvenir cet article en français et que j’ai adapté pour cette note. J’en profite pour mentionner qu’elle gère son propre projet solidaire à Cuba.